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L’inconstance des souvenirs tropicaux

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Autrice : Nathalie Peyrebonne

Édition : La Manufacture de Livres

Genre : Contemporain

Titre : L’inconstance des souvenirs tropicaux

Quatrième de couverture :

Son enfance, elle l’a passée dans un petit pays d’Amérique centrale. Seuls perdurent de ces lointaines années tropicales quelques souvenirs heureux. Jusqu’au jour où une image aperçue sur un écran de télévision fait tout tanguer. Au beau milieu d’un reportage sur les services secrets français, cet homme qu’elle reconnaît, qui « travaillait avec son père ». Ses parents auraient-ils pu être liés au service de renseignement à la fin de la guerre froide ? Son paradis enfantin baigné de soleil cacherait-il un arrière-fond plus trouble ? Ne lui reste plus qu’à fouiller sa mémoire et à remonter le temps, suivre les pistes des vieilles connaissances pour découvrir la vérité.
Nathalie Peyrebonne, dans ce roman sur la quête de l’enfance et de ses rêves étincelants, interroge les mystères de la mémoire, ses pièges et ses tours de force.

Quelques mots sur l’autrice :

Née en banlieue parisienne en 1971, Nathalie Peyrebonne a passé une partie de son enfance en Amérique centrale comme le personnage principal de son roman. Revenue vivre à Paris, elle enseigne aujourd’hui la littérature espagnole à l’université de la Sorbonne nouvelle, tout en menant des activités de traductrice et critique littéraire. Elle est l’auteure de trois romans.

Ma chronique :

Je viens vous parler aujourd’hui, d’un roman qui est sorti en début de mois chez La Manufacture de Livres. Je remercie d’ailleurs Marie-Anne ainsi que toutes l’équipe pour l’envoi de ce livre.

L’inconstance des souvenirs tropicaux est un roman un peu particulier. Tout commence avec une émission télé pendant laquelle la narratrice reconnait un visage … À partir de là, nous sommes plongés dans l’enfance de cette dernière. Je dois avouer que je m’attendais à une sorte de roman enquête sur les traces d’agents secrets. Mais ce n’est pas tout à fait ce que nous offre Nathalie Peyrebonne.

En effet ce roman est plus une plongée dans les souvenirs d’enfance. Ces souvenirs merveilleux que peuvent avoir certains enfants. Vous savez ceux auxquels il ne faut pas toucher … Et bien c’est cela dont il est question dans ce livre. Du coup, pas d’action, pas d’énorme secret dévoilé ni de révélation surprenante. Alors, oui, je ne me suis jamais vraiment senti happé par ce roman, ce qui a donné une lecture assez décousue. Mais au final, quelques jours après avoir refermé ce livre, je me rend compte que les réels intérêts de ce roman sont vraiment les souvenirs. J’ai trouvé très intéressant la manière qu’à l’autrice de nous faire plonger dans un souvenir, puis dans un autre, au gré des pérégrinations de sa mémoire.

Ce que j’ai également apprécié dans ce roman, c’est le Costa Rica et l’Amérique du Sud, c’est une région du monde que je connais peu et j’ai trouvé très intéressant d’en apprendre sur ces pays et sur leur situation géo-politique très mouvementée. Il y a beaucoup de soleil qui transpire des souvenirs.

Au final, c’est un roman assez court qui donne la part belle aux souvenirs d’enfance, dans un pays d’Amérique du Sud, une enfance avec des souvenirs joyeux.

Ma note : 07 / 10

# 140 – Le mardi sur son 31

mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Cela fait quelques semaines que je vous partageais plus des extraits de mes lectures, alors me revoilà. Cette semaine, je vous propose un passage de Inconstance des souvenirs tropicaux de Nathalie Peyrebonne, un roman sorti le 5 mars chez La Manufacture de Livres

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

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Il a décroché à la deuxième sonnerie. Je l’imaginais dans son fauteuil, les pieds posés sur le petit tabouret jaune qui toujours lui faisait face, dans son salon où tout m’était familier, les objets, les odeurs, les bruits, ses gestes. Il a dit Ah c’est toi ma grande, comme il le faisait toujours, parce que rien n’avait changé, parce que c’était mon père, toujours le même, sa voix, ses mots, j’en étais toute décontenancée, je m’étais attendue à quoi, je ne savais pas, que d’un coup son ton soit remplacé par celui d’un de ces hommes vus à la télé, que d’un coup son intonation me soit étrangère, que je n’y retrouve pas la texture habituelle, que d’un coup ce soit du gris, du froid, du distant qui sorte du combiné que je tenais entre les mains et non la voix animée de celui que j’avais toujours connu. Mais non, rien de tout cela, c’était bien mon père qui me répondait là, et il était sans doute vêtu de son pantalon rouge informe, celui qu’il mettait le soir pour traîner chez lui, il avait toujours le même ton bienveillant, le sien, voilà, en somme tout était pareil, rien n’avait bougé, sauf que.

 

Idaho

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Auteur: Emily Ruskovich

Editions: Gallmeister

Genre: Drame – Thriller

Titre: Idaho

Quatrième de couverture:

Idaho, 1995. Par une chaude et insouciante journée d’août, Wade, Jenny et leurs deux petites filles, June et May, se rendent dans une clairière de montagne pour ramasser du bois. S’y produit soudain un drame inimaginable, qui détruit la famille à tout jamais. Neuf années plus tard, Wade a refait sa vie avec Ann au milieu des paysages sauvages et âpres de l’Idaho. Mais tandis que la mémoire de son mari vacille, Ann devient obsédée par le passé de Wade. Déterminée à comprendre cette famille qu’elle n’a jamais connue, elle s’efforce de reconstituer ce qui est arrivé à la première épouse de Wade et à leurs filles.

L’auteure, en quelques mots:

Emily Ruskovich a grandi dans les montagnes Hoodoo, au nord de l’Idaho. Sa fiction est apparue dans Zoetrope, One Story et The Virginia Quarterly Review. Elle est la lauréate du prix O. Henry de 2015 et est diplômée de l’Iowa Writer’s Workshop. Elle enseigne maintenant l’écriture créative à l’Université du Colorado à Denver. Idaho est son premier roman.

Ma chronique:

Me revoilà enfin avec ma dernière lecture, et quelle lecture! Comme vous avez pu le constater, j’ai mis un peu de temps à lire ce roman, qui pour moi sort complètement de mes sentiers battus.

Une fois n’étant pas coutume, j’ai suivi les bons conseils de notre ami Anthony (qui au passage devient célèbre, vous le saviez? Non? jetez un œil à la page 251 du roman contemporain de Gilles Voirin, Les mots d’Owen, et vous comprendrez !).                               Une fois le livre en main, j’ai immédiatement été séduite par la quatrième de couverture, je n’ai donc pas hésité à l’acheter, évidemment.

Aujourd’hui, en toute franchise, je suis très mitigée après avoir refermé ce roman, frustrée de passer peut-être à côté de quelque chose de littérairement incroyable…

Je fais donc la connaissance de Wade Mitchell, de son épouse Jenny, et de leurs deux petites filles, June et May. Une vie de famille sans histoire, jusqu’au drame… Jenny tue sa fille cadette à coup de hachette et June disparaît…. Pourquoi un tel geste de la part d’une mère aimante?

Quelques mois seulement après le drame,  Wade épouse Ann, sa professeure de piano, qui le soutiendra corps et âme dans sa lente descente vers la sénilité précoce, une maladie mentale qui est à l’origine de la disparition de son défunt père. Ann est une femme douce, aimante, persévérante. Elle n’aura de cesse, tout au long du roman, de faire vivre les souvenirs des filles de Wade, que sa maladie efface cruellement petit à petit de sa mémoire; elle comprend très vite que les souvenirs de son mari ne peuvent plus survivre que dans sa propre mémoire à elle.                                                                         Au-delà des souvenirs, Ann veut comprendre ce qu’il s’est passé ce funeste jour d’août, dans la clairière, dans l’esprit de cette mère de famille. Pourquoi? Dans quel but?           Ses agissements sont des plus étranges, des plus malsains même parfois, puisqu’elle va jusqu’à envoyer le cahier de croquis de Jenny, qu’elle a retrouvé par hasard dans la grange, à la bibliothèque de la prison où est elle est incarcérée, allant jusqu’à appeler la prison pour savoir si quelqu’un -Jenny- a emprunté ledit cahier, allant jusqu’à l’attendre le jour de sa sortie de prison…. Curiosité? Pitié? Empathie? Grâce…?

Autant de questions qui ne m’ont jamais quittée tout au long de ma lecture, sans trouver de réponse. Frustration extrême….

Idaho est écrit de manière magistrale. Ellipses (mes non réponses?), flashbacks, je navigue entre le passé et le présent, d’une manière parfois aussi décousue que la mémoire de Wade.

Cependant, je me suis perdue dans cette écriture, dans ce nature writing omniprésent qui trop souvent domine l’histoire elle-même. Ça m’a gênée, perturbée, perdue. Trop de descriptions trop longues, parfois inutiles, qui parfois ont eu raison de mon addiction…. Je me suis surprise à me dire « pffff… trop long. Quel intérêt? Encore?? »

Cette chronique a été difficile à écrire, je ne vous le cache pas. Je la termine en me demandant si je n’ai pas raté un message que l’auteure aurait peut-être voulu faire passer au travers de son écriture….

Bref, vous l’aurez compris, lecture terminée, mais mon esprit y est encore….

Ma note:

7/10