Archives pour la catégorie gallmeister

Une vie inachevée

Auteur : Mark Spragg

Édition : Gallmeister

Genre : Contemporain

Titre : Une vie inachevée

Quatrième de couverture :

Dans un ranch délabré du Wyoming, Einar vit reclus depuis la mort de son fils, dix ans plus tôt. Aussi voit-il d’un mauvais œil resurgir sa belle-fille, Jean, qu’il tient pour responsable de l’accident qui a coûté la vie à son fils. Fuyant son compagnon violent, la jeune femme vient se réfugier chez lui. Einar découvre alors l’existence de sa petite-fille Griff, âgée de neuf ans. Le caractère bien trempé de l’enfant et la fascination qu’exerce sur elle la vie au ranch ne laissent pas le vieil homme indifférent. Mais alors qu’un équilibre fragile semble s’instaurer, l’ex-amant de Jean débarque en ville.

Quelques mots sur l’auteur :

Mark Spragg naît en 1952 et grandit dans un ranch du Wyoming. Dans Là où les rivières se séparent, récit autobiographique primé par une association de libraires indépendants aux États-Unis, il évoque son enfance et sa jeunesse passées parmi les chevaux au cœur d’une nature rude et majestueuse. 

Outre De flammes et d’argile, publié aux États-Unis en 2010, il est l’auteur de deux autres romans, dont Une vie inachevée, qui a été porté à l’écran par Lasse Hallström, avec Robert Redford dans le rôle d’Einar. Son œuvre est aujourd’hui traduite en quinze langues.

Ma chronique :

Il s’agit du 5ème roman que je li pour le thème « C’est la vie » dans le cadre du #challengegallmeister. Il est dans ma pile à lire depuis pas mal de temps, ce fut donc l’occasion de l’en sortir. Il fait partie des romans chez Gallmeister qui me correspondent parfaitement.

Il commence fort ce roman, avec Einar dans son ranch et son meilleur ami, grièvement blessé par un ours. J’ai de suite été mis dans l’ambiance, nous sommes dans le Wyoming et la vie est rude. Einar a perdu sa femme et son fils il y a plusieurs année et la perte de ce dernier n’a pas été digérée.

Ensuite, il y a Griff, une petite gamine baladée par sa mère, Jean, au grès de ses errances amoureuses. Elle est géniale cette petite, elle a un caractère bien trempé, ne se laisse pas marcher dessus et quand elle a décidé quelque chose, elle se donne les moyens d’y parvenir. Griff est la petite fille de Einar, elle ne le sait pas tout de suite, mais lorsqu’elle s’aperçoit que sa mère a encore une fois reçu des coups, elle oblige cette dernière à partir. À ce moment là, Jean lui révèle l’existence de son grand-père et elles partent toutes les deux à sa rencontre.

La relation entre Griff et Einar est juste extra, j’ai adoré. L’un et l’autre ne sont pas avides de mots, mais font passer tellement d’émotions. Gravitant autour d’eux, il y a donc Mitch le meilleur ami d’Einar avec son chien, qui prend sous son aile les deux femmes et essaye de se faire la voix de la sagesse pour son ami. Les dialogues sont courts, il n’y a pas besoin de beaucoup de mots, Mark Spragg avec beaucoup de simplicité fait passer beaucoup d’émotions. J’ai même eu envie de me tenir aux côtés de ses personnages.

J’ai tellement aimé cette lecture que j’ai été déçu de la terminer, j’avais envie de rester au ranch avec tout ces personnages attachants et authentiques. Un vrai petit coup de coeur pour ce roman.

Ma note : 10 / 10

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L’un des nôtres

Auteur : Larry Watson

Édition : Gallmeister

Genre : Contemporain

Titre : L’un des nôtres

Quatrième de couverture :

Dalton, Dakota du Nord, 1951. Après la mort tragique de leur fils, George et Margaret Blackledge doivent maintenant accepter d’être séparés de leur petit-fils adoré, Jimmy. Car leur belle-fille, Lorna, vient de se remarier à un certain Donnie Weboy et l’a suivi dans le Montana. Hostile à l’égard de Donnie qu’elle soupçonne de maltraiter la jeune femme et l’enfant, Margaret décide de se lancer à leur recherche pour ramener Jimmy coûte que coûte. George ne peut que plier devant la détermination de son épouse. En s’approchant peu à peu de leur but, les Blackledge découvrent le pouvoir du clan Weboy, qui semble empoisonner toute la région. Et la vérité éclate très vite : cette puissante famille, dirigée par une femme redoutable, ne lâchera jamais le garçon sans combattre.

Quelques mots sur l’auteur :

Larry Watson est né en 1947 à Rugby, dans le Dakota du Nord. Fils et petit-fils de shérif, il rompt la tradition familiale et se lance dans l’écriture. Auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles traduits en une dizaine de langues, il a été récompensé par de nombreux prix littéraires. Montana 1948 a, dès sa parution aux États-Unis en 1993, été reconnu comme un nouveau classique américain.

Aujourd’hui, Larry Watson vit et enseigne dans le Wisconsin

Ma chronique :

Tout d’abord, merci à Gallmeister pour l’envoi de ce roman. J’ai déjà lu Larry Watson, l’année dernière avec son premier roman, Montana 1948, un roman que j’avais bien aimé. J’étais vraiment curieux et enthousiasmé par celui-ci qui est sorti au début du mois. L’un des nôtres à été adapté au cinéma en 2020 avec Kévin Costner. Je l’ai lu dans le cadre du #challengegallmeister pour le thème « C’est la vie ».

J’étais donc curieux par ce roman, avoir comme protagonistes principaux des grands-parents, j’ai trouvé cela intéressant et pas commun. Je n’ai absolument pas été déçu. Margaret et George Blackledge sont exactement ce à quoi je m’attendais, ils représentent les piliers d’une famille, c’est les matriarches. En plus ils s’aiment énormément et n’ont pas besoin de mots pour se le dire. Ils s’agit de deux personnages que j’ai beaucoup aimé.

Larry Watson a ce talent de pouvoir faire passer plein de choses et d’émotions en très peu de mots. J’avais déjà eu ce ressenti avec Montana 1948 et de nouveau avec celui-ci. Il n’y a pas de longues descriptions, pas de longues phrases, mais les émotions passent, l’imaginaire se met en place et nous transporte dans le Dakota du Nord et dans le Montana.

J’ai beaucoup aimé cette histoire, cette sorte de rivalité familiale, de clan, de nom. Avoir deux grands-parents qui partent « au front » pour pouvoir récupérer leur petit fils, l’enfant de leur fils décédé brutalement. Ils vont affronter une famille menée à la baguette par une femme forte et impitoyable. Une scène m’a énormément marquée, celle pendant laquelle les Blackledge dinent chez les Weboy. Larry Watson a réussi à donner à ce passage une ambiance sombre et lourde, pleine de sous-entendus, j’ai adoré.

C’est donc un roman que je ne peux que vous conseiller, un page turner nous entrainant sur les routes du Dakota du Nord et du Montana. Jusqu’à où sont-ils prêts à aller pour leur famille, leur nom et par amour.

Ma note : 09/10

Landfall

Auteure: Ellen Urbani

Éditions: Gallmeister éditions

Genre: Roman

Titre: Landfall

Quatrième de couverture:

Un matin de septembre 2005, Rose, à peine âgée de dix-huit ans, s’apprête à rejoindre La Nouvelle-Orléans avec sa mère. Les deux femmes vont porter secours aux sinistrés de l?ouragan Katrina. Mais sur la route, leur voiture quitte la chaussée et percute une jeune fille. Cette inconnue, morte dans l?accident, seule et sans le moindre papier d?identité,, ne tarde pas à obséder la rescapée. D’autant que dans sa poche on retrouve une page d’annuaire avec les coordonnées de la famille de Rose. Celle-ci n’a alors d?autre choix que de retracer pas à pas le parcours de la victime, à travers une ville en ruine après le passage de l’ouragan.
La vie de deux jeunes femmes, aux relations complexes avec leurs mères respectives, liées par le destin. Avec pour toile de fond l’ouragan Katrina, ce roman nous donne ce qu’il y a de meilleur dans la littérature américaine contemporaine.

L’auteure en quelques mots:

Ellen Urbani est titulaire d’un BA en writing and design à l’Université de l’Alabama en 1991.

Elle a fait partie des Peace Corps au Guatemala de 1991 à 1993, avant de rentrer aux États-Unis finir ses études de thérapie par l’art.

Spécialisée dans les traumatismes liés à la survie, elle a travaillé pour le département de la santé sur les répercussions émotionnelles dues à la maladie et aux catastrophes.

Son premier livre, « When I Was Elena », paru en 2006 relate son expérience au Guatemala, alors que le pays était en guerre. En 2015, elle publie « Landfall ».

Elle est désormais installée dans une ferme à côté de Portland, dans l’Oregon, avec son mari et ses deux enfants.

Son site: http://www.ellenurbani.com/

Ma chronique:

Landfall est le 2ème roman que j’ai lu dans le cadre du challenge Gallmeister, sur le thème de « C’est la vie ».

Landfall, c’est avant tout un roman de femmes: Rose et sa mère Gertrude, Rosy et sa mère Cilla.
Une narration en miroir pour ses 2 familles que tout oppose à la base dans la mesure où Rose et Gertrude sont blanches, Rosy et Cilla sont noires. Rose a plutôt été élevée à la dure par sa mère qui l’a préparée à la dure réalité de la vie, Rosy a été élevée par une maman poule et avec laquelle elle était très proche. Rose ne sait rien sur son père et le passé de sa mère, Cilla a transmis ses souvenirs d’avec son père à Rosy…

Ce sont donc les portraits de 4 femmes aux caractères et aux personnalités totalement différents que nous dresse l’auteure, avec leurs sensibilité, leurs doutes, leurs failles….

Rose, sort saine et sauve d’un accident de la route qui a coûté la vie à sa mère et à une jeune femme noire, qui avait sur elle une page d’annuaire arrachée, avec le nom de Rose et sa mère dessus… Coïncidence??
Rien n’est moins sûr. Rose se met donc en tête de retrouver la famille de cette jeune femme, portée par ce sentiment de culpabilité, mais poussée également par la curiosité qu’attise en elle cette fameuse page d’annuaire.

Au travers de paysages dévastés par l’ouragan Katrina, nous suivons donc les histoires parallèles de Rose et Rosy, jusqu’à un dénouement aux notes joyeuses malgré le contexte.

Si Landfall n’a pas été un coup de coeur, j’ai malgré tout passé un très bon moment de lecture à découvrir l’histoire de ces 2 femmes.
L’auteure mélange sensibilité et brutalité, tant physiquement que psychologiquement, elle nous emmène avec elle en mélangeant passé et présent, sans tombé de fait dans une simple description des faits. Rien d’ennuyeux ni d’ennuyant, bien au contraire, tout se passe très vite.

Ma note: 09/10

Les sorties du mois de février chez Gallmeister

Bonjour les amis,

Ces derniers mois, je vous présentais les sorties de plusieurs maisons d’éditions, Dalva, La Manufacture de Livres et Taurnada. Dorénavant, je ne vous présenterais plus que les sorties mensuelles de chez Gallmeister. J’ai réduis mes partenariats, ou ils seront vraiment ponctuel, car entre le changement de rythme à la maison avec notre fils, mon nouveau job, mes études dans le métier du livre et le #challengegallmeister que je co-organise, je n’ai plus autant de temps à consacrer.

Pour ce mois de février, dès aujourd’hui, en librairie, vous pourrez retrouver deux grands formats ainsi que trois Totems.

2034 de Elliot Ackerman et de l’Amiral James Stavridis

Au cours d’une mission de routine en mer de Chine, la commodore Sarah Hunt repère un chalutier en détresse. Elle décide d’intervenir avec sa flotte de navires de guerre. Un choix dangereux, car les Chinois revendiquent sans relâche leur souveraineté sur ces eaux contestées. Dans le même temps, un F35 américain surarmé flirte avec l’espace aérien iranien. Mais le pilote, Chris « Wedge » Mitchell, pourtant très expérimenté, perd les commandes et tombe aux mains de l’ennemi. Ces incidents apparemment isolés vont mettre en branle une implacable mécanique de confrontation. Personne ne voulant l’apocalypse nucléaire, chaque puissance joue au plus serré. Mais politiques et militaires ont beau avoir envisagé tous les paramètres, on ne peut jamais tout prévoir.


L’amiral Stavridis, ancien commandant de la flotte américaine et l’écrivain Elliot Ackerman, ex-Marine multidécoré, imaginent un roman troublant de crédibilité où un face-à-face entre les deux plus grandes puissances mondiales risque d’échapper à tout contrôle.

L’un des nôtres de Larry Watson

Dalton, Dakota du Nord, 1951. Après la mort tragique de leur fils, George et Margaret Blackledge doivent maintenant accepter d’être séparés de leur petit-fils adoré, Jimmy. Car leur belle-fille, Lorna, vient de se remarier à un certain Donnie Weboy et l’a suivi dans le Montana. Hostile à l’égard de Donnie qu’elle soupçonne de maltraiter la jeune femme et l’enfant, Margaret décide de se lancer à leur recherche pour ramener Jimmy coûte que coûte. George ne peut que plier devant la détermination de son épouse. En s’approchant peu à peu de leur but, les Blackledge découvrent le pouvoir du clan Weboy, qui semble empoisonner toute la région. Et la vérité éclate très vite : cette puissante famille, dirigée par une femme redoutable, ne lâchera jamais le garçon sans combattre.

Huit crimes parfaits de Peter Swanson

Libraire spécialisé en roman policier, Malcolm Kershaw reçoit la visite surprise du FBI. L’agent Gwen Mulvey enquête sur deux affaires étranges : une série de meurtres qui rappelle un roman d’Agatha Christie, et un « accident » qui fait écho à un livre de James Cain. Elle espère donc que l’avis d’un expert du genre lui permettra d’interpréter correctement les (rares) indices à sa disposition. Et ce n’est pas tout : Malcolm, quinze ans plus tôt, a publié sur son blog une liste intitulée ”Huit crimes parfaits”, où figuraient ces deux intrigues. Serait-il possible qu’un tueur s’en inspire aujourd’hui ? Très vite, l’angoissante certitude s’impose : le tueur rôde déjà à proximité. Malcolm commence à le voir partout, et sent un véritable nœud coulant se resserrer autour de son cou.


Une intrigue irrésistible et une brillante variation autour du roman policier, avec en filigrane cette question éternelle : le crime parfait existe-t-il ?

Little Big Man de Thomas Berger

Je m’appelle Jack Crabb. J’ai cent vingt ans ; j’ai vécu la moitié de ma vie chez les Blancs et l’autre parmi les Indiens cheyennes. J’ai été pionnier, éclaireur, as de la gâchette, chasseur de bisons. J’ai aussi été prospecteur, joueur professionnel et tricheur, polygame et soldat. J’ai côtoyé Wyatt Earp, Buffalo Bill et le général Custer, ainsi que pas mal de braves et de chefs de différentes tribus. Je suis le seul survivant de la bataille de Little Bighorn et le dernier témoin de la conquête de l’Ouest, qui ressemble à tout ce que vous voulez, sauf à ce qu’on vous montre au cinéma. Avant de perdre la mémoire, je vais vous raconter ma vie.

Itinéraire d’un pécheur à la mouche de John D. Voelker

Pour des millions de lecteurs, le nom de Robert Traver reste attaché au phénoménal succès de son roman Autopsie d’un meurtre. Peu savent que ce pseudonyme est celui d’un célèbre magistrat qui passait le plus clair de son temps à pêcher la truite sur les lacs et les rivières du Michigan. Avec Itinéraire d’un pêcheur à la mouche, l’auteur nous offre un recueil d’aventures drôles et extravagantes. Livre culte outre-Atlantique, ce formidable éloge de la nature et de l’amitié est aussi une réflexion profonde sur l’art contemplatif de la pêche à la mouche.

Cet Itinéraire s’inscrit, avec Et au milieu coule une rivière de Norman Maclean, dans la lignée des grands classiques américains sur la nature.

Et voilà pour un mois de février encore bien riche avec tous ces romans. Est-ce qu’il y en a qui vous donne envie ? Comptez-vous en acheter certains ? Dites-moi tout !

Le lac de nulle part

Auteur : Pete Fromm

Édition : Gallmeister

Genre : Contemporain

Titre : Le lac de nulle part

Quatrième de couverture :

Cela fait bientôt deux ans que Trig et Al, frère et sœur jumeaux, n’ont plus de contact avec leur père. Et voilà qu’il réapparaît dans leur vie et réclame « une dernière aventure » : un mois à sillonner ensemble en canoë les lacs du Canada. À la fois excités à l’idée de retrouver la complicité de leur enfance et intrigués par ces retrouvailles soudaines, les jumeaux acceptent le défi de partir au milieu de nulle part. Mais dès leur arrivée, quelque chose ne tourne pas rond, les tensions s’installent. Contrairement à ses habitudes, leur père paraît mal préparé à l’expédition, qui s’annonce pourtant périlleuse par ce mois de novembre froid et venteux. Tous les trois devront naviguer avec la plus grande prudence entre leurs souvenirs et la réalité qui semble de plus en plus leur échapper.

Quelques mots sur l’auteur :

Pete Fromm est né le 29 septembre 1958 à Milwaukee, dans le Wisconsin. Peu intéressé par les études, il s’inscrit un peu par hasard à l’université du Montana pour y suivre un cursus de biologie animale. 

Il vient d’avoir vingt ans lorsque, fasciné par les récits des vies de trappeurs, il accepte un emploi consistant à passer l’hiver à Indian Creek, au milieu de nulle part (dans les montagnes de l’Idaho), pour surveiller la réimplantation d’œufs de saumons dans la rivière. Cette saison passée en solitaire au cœur de la nature sauvage bouleversera sa vie.

À son retour à l’université, il supporte mal sa vie d’étudiant et part barouder en Australie. Poussé par ses parents à terminer ses études, il s’inscrit au cours de creative writing de Bill Kittredge – pour la simple et bonne raison que ce cours du soir est le seul compatible avec l’emploi du temps qui lui permettrait d’achever son cursus le plus tôt possible. 

C’est dans ce cadre qu’il rédige sa première nouvelle et découvre sa vocation. Son diplôme obtenu, il devient ranger et commence chacune de ses journées par plusieurs heures d’écriture. Après avoir jonglé entre son activité d’écrivain et les différents métiers qu’il cumule, il décide finalement de se consacrer à plein temps à la littérature.

Aujourd’hui, Pete Fromm a publié plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont remporté de nombreux prix et ont été vivement salués par la critique. Il est notamment le seul auteur à avoir remporté cinq fois le prix littéraire de la PNBA (l’association des libraires indépendants du Nord-Ouest Pacifique). Indian Creek, récit autobiographique qui raconte son hiver en solitaire dans les Rocheuses, a été son premier livre traduit en français et est devenu un classique du nature writing aux États-Unis comme en France.

Il vit aujourd’hui à Missoula, dans le Montana.

Ma chronique :

Un nouveau roman de Pete Fromm, c’est toujours un évènement. Et cette sortie au mois de janvier tombe complètement à pic pour le #challengegallmeister et le thème #cestlavie .

Quand j’ai vu cette sortie annoncée sur le site de Gallmeister, j’en ai parlé avec @chinouk35 sur Instagram et la première chose que l’on s’est dit c’est « Quoi ? Pete Fromm fait du David Vann !!! », effectivement, lorsqu’on lit la quatrième de couverture et que l’on connait Pete Fromm, on est en droit de se poser la question. Alors de quoi il en retourne avec ce roman.

Alors, c’est un Pete Fromm et forcément, j’ai adoré et je l’ai dévoré. Il y a quelque chose de magnétique à chaque fois avec les romans de cet auteur. Il arrive à m’accrocher dès les premières lignes et cela devient comme quelque chose de vital de devoir lire et tourner page après page pour arriver au bout.

Dans Le Lac de nulle part, Pete Fromm, nous embarque pour une expédition en canoë sur les lacs canadiens, avec un père et ses deux enfants, deux jumeaux, Al et Trig, une soeur et un frère. Bon par contre, nous sommes en plein hiver et il y a quelque chose qui cloche chez le père. Et là, Pete Fromm a réussi à réunir tout ce que j’aime dans la littérature américaine et plus précisément chez Gallmeister. Des relations familiales comme seul cet auteur est capable de les écrire, du Nature Writing visuel au possible, je m’y suis cru c’est dingue, et il a ajouté une touche de noirceur, ce roman est parfait.

Il y a beaucoup de mystères et de secrets dans cette famille qui vont petit à petit nous être dévoilés et qui vont faire en sorte de donner de la profondeur à l’histoire globale à nous faire prendre conscience des petits indices et des petits signes dont Pete Fromm a parsemé son roman. La relation entre les jumeaux est juste exceptionnelle, Al l’indépendante, et Trig le rêveur. Je les adore, il y a quelques passages sensationnels lorsqu’ils sont tous les deux.

Et cette fin… Qui moi m’a complètement scotchée, je me suis fait avoir comme un bleu, je ne m’y suis pas attendu, mais c’est juste la fin parfaite. Bref un énorme coup de coeur encore une fois pour Pete Fromm qui est vraiment un de mes auteurs préférés.

Ma note : 10 / 10

# 231 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Enfin, le mois de janvier est terminé, que je l’ai trouvé long. Nous voilà donc avec un nouveau thème pour le #challengegallmeister , ce sera le thème #naturewriting et je commence avec le roman de Rick Bass, Les derniers grizzlys dont voilà un extrait.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Sa mission, pensait-il alors, était de remettre les biens de l’État à la disposition des gens qui paient les impôts pour les entretenir. Aussi, à chaque fois qu’un promeneur s’aventurait jusqu’à sa tour de surveillance perdue au fond des bois se mettait-il en quatre pour lui rendre service – de façon à lui restituer ce qu’il considérait comme son dû. Si quelqu’un se trouvait en panne de voiture à vingt miles de là, Peacock lui fournissait une boîte à outils complète et peut-être même un sac de couchage, une boussole et des vivres, avant de renvoyer dans les bois le pèlerin ébahi. Cette générosité, il l’a toujours.

La vie en chantier

Auteur: Pete Fromm

Éditions: Gallmeister éditions

Genre: Roman

Titre: La vie en chantier

Quatrième de couverture:

Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s’aiment, rient et travaillent ensemble. Lorsque Marnie apprend qu’elle est enceinte, leur vie s’en trouve bouleversée, mais le couple est prêt à relever le défi. Avec leurs modestes moyens, ils commencent à retaper leur petite maison de Missoula, dans le Montana, et l’avenir prend des contours plus précis. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec sa fille nouvellement née sur les bras. Il plonge alors tête la première dans le monde inconnu et étrange de la paternité, un monde de responsabilités et d’insomnies, de doutes et de joies inattendus.

L’auteur, en quelques mots:

Pete Fromm est né en 1958 dans le Wisconsin et a d’abord été maître-nageur ou ranger avant de se consacrer à l’écriture, et Ivit à Great Falls dans le Montana.

Il a publié plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont remporté de nombreux prix (dont le prix de la Pacific Northwest Booksellers Association pour « Chinook », « Comment tout a commencé » ou « Lucy in the sky ») et ont été vivement salués par la critique.

« Indian Creek » est son premier livre traduit en français.

Ma chronique:

J’ai découvert Pete Fromm avec son roman Mon désir le plus ardent, que j’ai tellement aimé qu’il est comme une bible pour moi. J’espérais donc que La vie en chantier serait au moins tout aussi bien; je n’ai pas été déçue!

Pour Taz et Marnie, la vie est belle et est placée sous le signe de l’Amour et de la bohème. Elle va jusqu’à prendre le tournant décisif de la parentalité avec la petite Midge, qui est attendue avec beaucoup d’impatience, et de beaux projets.
Sauf que rien ne se passe comme prévu, et la vie de Midge ne tiendra plus qu’aux bras de son papa désormais; Marnie est morte en couche.

A partir du moment où Taz revient avec sa petite Midge dans ses bras, dans la maison qu’il construisait chaque jour pour elle et pour sa bien-aimée, rien ne sera plus important que sa fille.

C’est donc une vie d’apprentissage que nous suivons tout au long de cette histoire. Un double apprentissage d’ailleurs: pour Taz, apprendre à vivre sans son épouse. Pour Midge: apprendre à vivre sans sa maman, sans image maternelle. Un début de vie des plus difficiles, et tellement triste.

Et pourtant, de ce drame familial, Pete Fromm en fait un véritable conte pour adultes!
Pas de pathos, tout est beau, intime, bien que ma lecture se soit faite la gorge serrée jusqu’au dernier mot.
Je dois avouer que le le titre des chapitres fait son effet aussi, puisqu’ils font le décompte des jours passés sans Marnie, mais avec Midge…. C’est puissant, et ajoute tellement aux émotions que l’on ressent au fil de notre lecture!

Taz est entouré de son meilleur ami, et des ses amis et voisins qui sont près à tout pour Midge et lui.
C’est incroyable, et d’une grande humanité!

Et puis arrive le Muppet (seuls ceux qui ont lu le roman peuvent comprendre ;p), et les jours passent, et les non-dits aussi.
Puis s’installe cette double lecture que j’ai beaucoup appréciée, avec toujours cette simplicité qui fait l’écriture de Pete Fromm! Des mots justes, sans embarras, droits et directs. Alors on suit l’auteur car on comprend très vite où il nous mène et on encourage les personnages à aller de l’avant dans ce long processus de reconstruction.

Alors pour ma part, j’ai dévoré ce roman en 2 jours, et je ne voulais pas le fermer!
Je suis une fan de Pete Fromm, j’admire cet auteur de talent qui sait écrire les émotions avec une telle tendresse et cette infinie douceur qui nous font passer du rire aux larmes en l’espace de quelques lignes…
D’un drame, il écrit une histoire forte et puissante, sans pathos, et avec humanité.

Un vrai coup de coeur, et mon premier pour cette année 2022!

Ma note: 10/10

Les nouveaux héritiers

Auteur : Kent Wascom

Édition : Gallmeister

Genre : Contemporain

Titre : Les nouveaux héritiers

Quatrième de couverture :

Sauvé de l’orphelinat par une famille bourgeoise et aimante, Isaac devient artiste peintre. Il se consacre à son art sur la côte sauvage de Floride dont la luxuriance le fascine. Un jour de 1914, tandis qu’il navigue dans la baie voisine, il rencontre Kemper, une héritière rebelle à la famille étouffante dont il tombe immédiatement amoureux. Tous deux se construisent un refuge sur la côte du Golfe, loin des bruits du monde. Mais le bonheur est de courte durée : les drames qui déchirent la famille de Kemper et la Première Guerre mondiale mettent en danger leur union.

Quelques mots sur l’auteur :

Kent Wascom est né en 1986 à La Nouvelle Orléans et a grandi à Pensacola, en Floride. Son premier roman, Le Sang des cieux (Bourgois, 2014), a fait partie des meilleurs livres de l’année sélectionnés par le Washington Post et la radio publique américaine. Il a également reçu le prix Tennessee Williams, remis dans le cadre du festival littéraire de La Nouvelle Orléans.

Il vit actuellement en Louisiane, où il enseigne à la Southeastern Louisiana Unversity. Les Nouveaux Héritiers est son troisième roman.

Ma chronique :

Les nouveaux héritiers est ma seconde lecture pour le #challengegallmeister pour le thème « C’est la vie ». Les circonstances ont fait que je n’ai pas lu ce roman de la meilleure manière qui soit. En effet, ayant choppé le covid, j’ai été plusieurs jours à ne lire que quelques lignes ou que quelques pages car la fatigue était trop intense pour me concentrer. Mais bon, j’ai réussi à le finir et me voilà donc à vous en parler.

J’ai un avis assez mitigé sur ce roman. J’ai adoré le tout début du roman et l’ambiance qui s’en dégageait. J’ai trouvé que l’ambiance se dégageant des premières pages était envoutante et cela m’a beaucoup plu. Il y avait un peu de noirceur et le personnage de la femme ayant aidé Isaac au début de sa vie m’a bouleversé. Il est dommage qu’à un moment nous n’en entendons plus parlé, même si à la fin, le lecteur peut se l’imaginer.

Ensuite, toute l’enfance d’Isaac a été assez pesante à lire pour moi. L’auteur partant souvent dans des disgressions, à tel point que plusieurs fois il m’a perdu. Beaucoup de chose, trop, Kent Wascom a voulu trop en mettre à mon goût.

Par contre, même s’il m’a plusieurs fois embrouillé, Kent Wascom a une plume très intéressante. Les mots sont choisis avec soin et les tournures de phrases sont belles. Merci au traducteur Éric Chédaille pour le très beau boulot de traduction.

Les 120 dernières pages à peu près m’ont de nouveau bien accroché (peut-être du fait que le covid me laissait un peu plus tranquille…), Isaac rencontre Kemper et ils vivent tous les deux un amour très fort, j’ai trouvé cela très beau. Le cadre historique est également très intéressant et très présent. J’avoue que je n’ai pas tout compris, mais cela m’a permis de découvrir l’ambiance dans le sud des État-Unis à cette époque.

La fin du roman est juste triste et grandiose. L’auteur précise à la fin qu’il s’est inspiré de la vie de plusieurs artistes pour imaginer Isaac, alors effectivement, l’art est présent en fil rouge tout au long du roman, mais j’ai trouvé que c’était vraiment à la toute fin que ce thème est venu prendre toute sa puissance.

Ma note : 07/10

L’homme tombé du ciel

Auteur : Walter Tevis

Édition : Gallmeister

Genre : Science-Fiction

Titre : L’homme tombé du ciel

Quatrième de couverture :

Débarquant sur Terre en provenance d’un monde mourant, Newton est chargé d’une mission vitale, longuement préparée. Une série de brevets inspirés par la haute technologie de sa planète d’origine lui permet d’atteindre rapidement son premier objectif : amasser une immense fortune. Mais, obligé de vivre caché, mal adapté à la chaleur et à la forte gravité de la Terre, il souffre bientôt d’un mal-être existentiel bien humain. Plus grave encore, en dépit de sa prudence et de son camouflage, il commence à susciter un peu trop de curiosité. Que veut donc ce milliardaire fantasque et mystérieux ? La situation devient vite inconfortable, car si les humains sont moins avancés que le peuple de Newton, ils sont aussi plus dangereux.

Quelques mots sur l’auteur :

Né en Californie en 1928, diplômé de l’Université du Kentucky, il écrit d’abord des nouvelles puis un premier roman, L’Arnaqueur (1959), qui se déroule dans l’univers du billard et que Robert Rossen porte à l’écran. L’Homme tombé du ciel, roman de science-fiction, est ensuite adapté au cinéma avec David Bowie dans le rôle principal. Devenu professeur, il sombre dans l’alcool avant de se reprendre et de déménager à New York, où il écrit d’autres nouvelles et quatre romans, dont La Couleur de l’argent (1984), suite de L’Arnaqueur et adapté par Martin Scorsese. Le Jeu de la Dame a été adapté par Netflix en mini-série de 6 épisodes. 

Ma chronique :

Il y a environ un an, je vous parlais de L’oiseau moqueur du même auteur, également un roman de science-fiction. Aujourd’hui, place à ce roman qui est sorti ce mois-ci chez Gallmeister.

Alors, avec L’homme tombé du ciel, nous sommes dans les années 60 aux États-Unis. C’est une période pesante, la seconde guerre mondiale est toujours dans les esprits et nous sommes en pleine guerre froide. Une chose qui est bien transcrite dans ce roman, c’est la peur de la guerre qu’ont les humains. Nous avons donc Newton, qui débarque sur terre dans le but de construire une navette pour pouvoir faire venir sur notre planète les quelques survivants de la sienne.

J’ai bien aimé cette lecture, surtout de par les thèmes et messages qui y sont abordés. Newton de par son histoire sur sa planète, amène à se poser des questions… En effet, sa planète est au bord de la destruction de part les guerres et de part l’épuisement des ressources naturelles. Il y a donc pour l’époque où a été écrit ce roman une critique de la société. Malheureusement, j’ai tendance à dire que plus de 50 ans après, nous pouvons faire le même constat sur notre société.

Après dans le roman, j’ai trouvé qu’il ne se passait pas énormément de chose, même si sur la fin cela s’accélère un peu. Par contre, il y a, un peu en fil rouge de ce roman, le thème de la solitude, un thème que j’apprécie particulièrement. Les trois personnages principaux, Newton, Betty Jo et Nathan Brice véhiculent cette solitude, triste et angoissante parfois. C’est toujours un sujet qui fait mouche chez moi.

Voilà donc un nouveau classique de la science-fiction que Gallmeister nous propose cette année et c’est une très bonne idée.

Ma note : 08/10

La vertu du mensonge

Autrice : Ellen G. Simensen

Édition : Gallmeister

Genre : Thriller

Titre : La vertu du mensonge

Quatrième de couverture :

À Hønefoss en Norvège, le policier Lars Lukassen enquête sur le meurtre présumé d’un ancien camarade de classe. Peu à peu l’ambiance de la petite ville se tend : une silhouette sinistre rôde autour des cours d’écoles et tourmente des enfants en leur chuchotant des histoires effrayantes. C’est là qu’une nouvelle enseignante, Johanna, rejoint la classe de la petite Annie, la fille de Lars. Ce dernier tombe rapidement sous le charme de la jeune femme qui semble pourtant exceller dans l’art du mensonge. Pourquoi ment-elle? Quels secrets a-t-elle amenés dans les profondes forêts de Hønefoss en fuyant ses terres natales près fjord de Nordgulen ? Perturbé dans ses investigations, Lars doit agir sur tous les fronts.

Quelques mots sur l’autrice :

Née en 1975, Ellen G. Simensen vit à Ringerike, près d’Olso. Elle est professeur et conseillère d’orientation professionnelle. Elle a intégré l’école d’écriture de fiction policière de Cappelen Damm et anime le podcast sur la criminalité Helt Kriminelt. Elle organise également des cours d’écriture créative pour les jeunes. La vertu du mensonge est son premier roman.

Ma chronique :

Voici une chronique d’un roman de la rentrée littéraire 2022 de chez Gallmeister. La vertu du mensonge, le premier roman d’une autrice norvégienne, Ellen G. Simensen. Après le roman danois Là où sont les oiseaux de Maren Uthaug, Gallmeister continu son exploration des romans du nord de l’Europe.

La vertu du mensonge possède tous les éléments qui font que l’on aime les polars nordiques. Des personnages simples et touchants, de belles descriptions des lieux avec ici des passages dans une forêt et dans un fjord très intéressants et surtout un rythme lent.

J’ai beaucoup aimé les personnages dans ce roman, Lars le flic tiraillé entre sa vie de famille avec sa fille et la passion qu’il porte à son métier. Johanna qui débarque de son fjord avec sa valise pleine de lourds secrets et avec son petit caractère. Il y a également Annie la fille de Lars qui apporte de la fraicheur dans ce thriller.

L’intrigue en elle-même est intéressante, enfin si l’on parle de l’enquête concernant la mort d’une fille de la classe de Annie. Parce que se rajoute à cela, deux autres petites intrigues secondaires qui de mon point de vue ne servent pas à grand chose. Une en particulier n’apporte absolument rien.

Un point qui m’a déplu, c’est le simulacre de jalousie pour le poste de chef de la part du collègue de Lars, c’est du niveau cours d’école et viens cassé un peu le truc qui fait que l’on arrive à projeter le roman dans la réalité.

La dernière partie du roman, à partir du moment où Johanna retourne dans le fjord est pour moi la partie la plus aboutie, il y a de la pression et je n’ai pas réussi à décrocher jusqu’au final.

C’est donc un bon thriller, qui a peut-être quelques défauts du fait d’être un premier roman, mais j’ai pris plaisir à le lire. Par contre, depuis que Gallmeister a ouvert son catalogue à des romans non américains, je trouve qu’à chaque fois c’est une réussite et qu’il y a une logique à retrouver ces romans chez cet éditeur, mais là, je ne comprend pas trop, ce n’est pas le roman que l’on s’attend à trouver chez Gallmeister.

Ma note : 07/10