À chacun sa mort

Auteur : Ross MacDonald

Édition : Gallmeister

Genre : Polar

Titre : À chacun sa mort

Quatrième de couverture :

Dans une maison décrépite de Santa Monica, une veuve glisse dans la main de Lew Archer 50 dollars pour qu’il retrouve sa fille Galatea, disparue depuis Noël. Ça n’est pas cher payé et les indices sont minces, mais une photo de la séduisante jeune femme achève de convaincre le détective. Galatea semble en danger : elle a été vue pour la dernière fois en compagnie d’un malfrat notoire. Des quartiers pauvres de San Francisco aux villas de Palm Springs, dans un monde gouverné par les commerces illicites, les cadavres s’accumulent et la ravissante disparue mène un jeu des plus troubles.

Quelques mots sur l’auteur :

Ross Macdonald, de son vrai nom Kenneth Millar, naît en 1915 en Californie. Lorsqu’il est âgé de quatre ans, sa famille s’installe au Canada. Son père quitte alors le foyer familial et le jeune garçon grandit dans la pauvreté. Il connaît une adolescence violente, à la limite de la délinquance.

À la mort de son père, un petit héritage lui permet d’entrer à l’université. Sa mère meurt en 1935. Après deux années passées à voyager en Europe, il revient au Canada, où il reprend ses études et épouse en 1938 Margaret Sturm, qui s’illustrera elle aussi dans le monde du polar sous le nom de Margaret Millar.

Il enseigne pendant quelques années avant de rejoindre l’US Navy dans le Pacifique. À son retour de la guerre, il s’installe en Californie et publie un premier roman, The Dark Tunnel, en 1944, sous son véritable nom. Trois autres romans suivront avant la publication, en 1949, de Cible mouvante. Celui-ci paraît sous le pseudonyme de « John Macdonald », que l’auteur ne tardera pas à remplacer par celui de « Ross Macdonald ». La série dont Lew Archer est le héros est née. 


Mais si la carrière de Ross Macdonald décolle à ce moment-là, sa vie privée le condamne traverse plusieurs épreuves. Son mariage bat de l’aile et il tente de se suicider. En 1956, sa fille unique Linda, alors âgée de dix-sept ans, est impliquée dans un homicide involontaire. Trois ans plus tard, alors qu’elle est en liberté conditionnelle et sous traitement psychiatrique, elle disparaît pendant une semaine avant d’être finalement retrouvée dans le Nevada.


Dès lors, l’œuvre de Ross Macdonald connaît un tournant. Les aspects les plus sombres et les plus troublants de son expérience personnelle entrent dans ses romans : enfants perdus, adultes aux prises avec les regrets, secrets de famille. Ses personnages gagnent en nuance et en profondeur. 


En 1969, une poignée de journalistes organisent ce que l’on appellera la “conspiration Ross Macdonald” : décidant de dépasser le présupposé selon lequel le polar est un sous-genre littéraire, ils s’accordent pour publier de concert des articles majeurs destinés à pousser l’auteur sur le devant de la scène littéraire. À partir de cette date, les romans de Ross Macdonald deviennent des best-sellers ; il fait même la une de Newsweek en 1971. Des millions d’exemplaires sont vendus et le roman policier acquiert grâce à lui ses lettres de noblesse.


Ross Macdonald meurt en 1983 à l’âge de soixante-sept ans. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands écrivains de romans noirs. James Crumley disait avoir relu dix fois son œuvre et James Ellroy lui a dédicacé le premier volume de sa trilogie Lloyd Hopkins.

Ma chronique :

Comme vous le savez, je me suis donné comme but de faire la collection de tous les Totems, la collection poche de chez Gallmeister. Et comme fin février je n’avais pas de lectures prioritaires dans le cadre de mes partenariats, j’ai donc pioché sur l’étagère dédiée à cette collection. Me voilà donc à découvrir Ross MacDonald avec, À chacun sa mort. En le commençant je comprend rapidement qu’il s’agit d’une série avec comme détective Lew Archer. Ce roman est le troisième de la série mais hormis ne pas trop en savoir sur l’histoire du détective cela ne gène pas la lecture.

Bon je vous le dis tout de suite, ce n’est pas ma meilleure lecture de l’année. En fait je crois que je m’attendais à retrouver du Crumley (si vous ne connaissez pas allez voir ici, ici, ici et ici) mais ici nous avons droit à un polar à mon sens moins noir. Par contre en lisant la biographie de Ross MacDonald, qui soit dit en passant n’a pas eu une vie très facile, j’ai cru comprendre que ce côté noir justement allait crescendo dans cette série. Du coup, je compte bien lire les trois premiers puis ensuite me les faire dans l’ordre. C’est une série qui compte treize enquêtes donc j’ai quoi faire.

Après, j’ai tout de même passé de bons moments avec ce roman, surtout grâce à Lew Archer, le narrateur et le détective. Il est je trouve super désabusé et met beaucoup d’ironie dans la manière de raconter ce qu’il se passe. J’ai apprécié les personnages, des laissés pour compte. Et cette ambiance de la côte Ouest des États-Unis avec le soleil qui tape sur la tête. Ross MacDonald à vraiment le sens de la tournure c’est excellent pour ça.

Concernant l’enquête, franchement il n’y a pas de quoi cassé trois pattes à un canard. J’ai d’ailleurs été un peu perdu et n’ai pas forcément tout compris. Ce qui est plutôt intéressant (et un un plus par rapport à Crumley) , c’est le côté procédurier avec la collaboration, ou non, avec la police locale, j’ai trouvé ce point vraiment sympa.

Vous l’aurez donc compris, ce n’est pas une lecture qui restera dans les annales mais c’est un roman qui m’aura permis de découvrir Ross MacDonald et son célèbre détective Lew Archer.

Ma note : 06 / 10

Une réflexion sur « À chacun sa mort »

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