l’oiseau moqueur

Auteur : Walter Tevis

Édition : Gallmeister

Genre : Science-fiction

Titre : Seul l’oiseau moqueur

Quatrième de couverture :

Sous la chape d’acier du XXVe siècle technologique, l’Amérique s’éteint, doucement mais sûrement. Automatisée, « tranquillisée », stérilisée. Et l’un de ses maîtres est un robot, Spofforth, splendide prototype de race noire, aux facultés intellectuelles inouïes. Mais les systèmes trop parfaits sont fragiles… Ainsi Spofforth, par la faute de son concepteur, a gardé un coupable souffle d’âme… Ainsi Paul, petit fonctionnaire soumis, découvre par hasard, soudain émerveillé, les secrets de la lecture depuis longtemps bannie. Il les partagera avec Mary Lou, la jolie rebelle qui refuse ce monde mécanisé. Un robot capable de souffrir, un couple qui redécouvre l’amour et les mots, est-ce l’ultime chance de l’humanité ?

Quelques mots sur l’auteur :

Né en Californie en 1928, diplômé de l’Université du Kentucky, il écrit d’abord des nouvelles puis un premier roman, L’Arnaqueur (1959), qui se déroule dans l’univers du billard et que Robert Rossen porte à l’écran. L’Homme tombé du ciel, roman de science-fiction, est ensuite adapté au cinéma avec David Bowie dans le rôle principal. Devenu professeur, il sombre dans l’alcool avant de se reprendre et de déménager à New York, où il écrit d’autres nouvelles et quatre romans, dont La Couleur de l’argent (1984), suite de L’Arnaqueur et adapté par Martin Scorsese. Le Jeu de la Dame vient d’être adapté par Netflix en mini-série de 6 épisodes.

Ma chronique :

Comme toujours un grand merci aux éditions Gallmeister pour l’envoi de ce roman. J’ai découvert cet auteur grâce à la série Le jeu de la dame sur Netflix, d’ailleurs le roman sort en Totem dans quelques jours, j’étais donc très curieux de découvrir ce roman. De plus que de la science-fiction chez Gallmeister ce n’est pas courant.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui est paru pour la première fois en 1980. Malgré son âge, je l’ai trouvé toujours d’actualité, alors ça s’est bien car je n’ai pas eu l’impression de lire un vieux roman, mais en même temps cela fait peur et ne donne pas confiance en l’être humain. Car cette histoire, c’est j’ai trouvé la déchéance de l’humanité. Les hommes ont été au bout de leurs rêves technologiques en créant des robots toujours plus perfectionnés et surtout, toujours plus humains. Ces robots sont tellement performants, intelligents et efficaces, que nous les hommes nous nous sommes laissé aller à ne plus rien faire. Mais vraiment rien faire, jusqu’à ne même plus réfléchir et penser par soi-même. C’est dans cette situation que des robots de classe 9, comme Spofforth l’un des protagoniste de cette histoire, en sont venus à diriger totalement le monde et à ne faire de nous que des zombies.

Le décor est planté. Maintenant, Walter Tevis a eu la merveilleuse idée d’imaginer que même la lecture, les livres et l’écriture sont interdits et complètement oubliés, il a donc créé un second personnage qui va tomber sur des petits livres et qui va grâce à eux apprendre à lire. J’ai adoré la place que les livres va avoir dans ce roman. Le pouvoir des mots va pour Paul dans un premier temps puis pour Mary Lou être le déclencheur d’une révolte intérieure puis d’une totale libération. Les mots comme carburant à l’émancipation. J’ai juste adoré ce choix de l’auteur.

Je vous ai donc parlé des trois personnages principaux de ce roman. Il y a Spofforth, le dernier robot classe 9, presque plus humain que les hommes mais qui est juste incapable de mourir à son grand désespoir. Il est froid mais j’ai trouvé qu’il était également très touchant. Ensuite il y a Paul, celui que l’on va plus suivre, je l’ai adoré car il est parti de vraiment loin et il a dû remettre en question toute son existence pour se libérer de ses chaînes. Il y a beaucoup à apprendre de ce personnage. Pour finir il y a Mary Lou, cette femme rebelle qui n’est jamais entré dans une case et qui va poursuivre cette vie de liberté envers et contre tous.

Vous l’aurez certainement compris, j’ai adoré ce roman, par son histoire et par tous les messages qu’il comporte. La vision que Walter Tevis a voulu donner de l’humanité est super intéressante. Je le conseil vraiment à tous.

Ma note : 09 / 10

6 réflexions sur « l’oiseau moqueur »

  1. Comme tu le vends vraiment super bien, on sent que tu as beaucoup aimé ce livre. Je découvre la SF et n’en lis pas beaucoup, mais là il y a tous les ingrédients pour me plaire : une réflexion sur les robots et l’intelligence artificielle, la place de la culture et des livres. Tu m’as appris le nom de l’auteur. J’avais également regardé la série, mais je n’avais pas pris le temps de voir le nom de l’auteur de l’histoire. Je vais mettre le livre dans ma wish list. Merci pour la découverte !

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