Komodo

Auteur : David Vann

Édition : Gallmeister

Genre : Contemporain

Titre : Komodo

Quatrième de couverture :

Sur l’invitation de son frère aîné Roy, Tracy quitte la Californie et rejoint l’île de Komodo, en Indonésie. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta. C’est aussi l’occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s’est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancoeurs et de reproches. Dès lors, un duel s’engage entre eux, et chaque nouvelle immersion dans un monde sous-marin fascinant entraîne une descente de plus en plus violente à l’intérieur d’elle-même, jusqu’à atteindre un point de non-retour. 

Quelques mots sur l’auteur :

David Vann naît en 1966 sur l’île Adak, en Alaska, où il passe une partie de son enfance avant de s’installer en Californie avec sa mère et sa sœur. Quand il a treize ans, son père se suicide : ce drame marque très fortement le jeune garçon et le poursuivra toute sa vie.

David Vann travaille à l’écriture d’un premier roman pendant dix ans avant de rédiger en dix-sept jours, lors d’un voyage en mer, le livre qui deviendra Sukkwan Island. Pendant douze ans, il cherche sans succès à se faire publier aux États-Unis : aucun agent n’accepte de soumettre le manuscrit, jugé trop noir, à un éditeur. Ses difficultés à faire publier son livre le conduisent vers la mer : il gagne alors sa vie en naviguant pendant plusieurs années dans les Caraïbes et en Méditerranée.

Après avoir traversé les États-Unis en char à voile et parcouru plus de 40 000 milles sur les océans, il échoue lors de sa tentative de tour du monde en solitaire sur un trimaran qu’il a dessiné et construit lui-même. En 2005, il publie A mile down, récit de son propre naufrage dans les Caraïbes lors de son voyage de noces quelques années plus tôt. Ce livre fait partie de la liste des best-sellers du Washington Post et du Los Angeles Times.

Ce premier succès lui permet de gagner partiellement sa vie grâce à l’écriture et il commence à enseigner. Il propose alors Sukkwan Island à un concours de nouvelles qu’il remporte et, en guise de prix, voit son livre publié en 2008 aux Presses de l’Université du Massachusetts. L’ouvrage est tiré à 800 exemplaires, puis réimprimé suite à la parution d’une excellente critique dans le New York Times. Au total, ce sont pourtant moins de 3 000 exemplaires de cette édition qui sont distribués sur le marché américain.

Publié en France en janvier 2010, Sukkwan Island remporte immédiatement un immense succès. Il est récompensé par prix Médicis étranger et se vend à plus de 300 000 exemplaires. Porté par son succès français, David Vann est aujourd’hui traduit en dix-huit langues dans plus de soixante pays. Une adaptation cinématographique par une société de production française est en cours.

David Vann est également l’auteur de DésolationsImpursGoat MountainDernier jour sur terreAquariumL’Obscure clarté de l’air et Un poisson sur la lune. Il partage aujourd’hui son temps entre la Nouvelle-Zélande où il vit et l’Angleterre où il enseigne, tous les automnes, la littérature.

Ma chronique :

Bon, je commence à être un grand fan de David Vann du coup son dernier roman me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’ai donc pas hésité longtemps avant de me jeter en librairie pour me le procurer. Et je l’ai lu la semaine dernière.

Que vous dire ? Franchement, je suis déçu, je ressors de cette lecture un peu perplexe. Je vais essayer de m’expliquer un peu… Il faut savoir que David Vann est quand même le maître lorsqu’il s’agit de décrire et de disséquer les relations humaines et surtout les relations familiales. Il faut dire qu’avec son bagage, il a une sacré expérience. Dans Komodo, nous n’y manqueront pas, il a choisi de parler de la relation d’un frère avec sa soeur – comme toujours avec Vann, il puise dans son vécu – , mais également du rôle de mère. Je devrais même dire du métier de maman. En l’occurence, c’est réussi, nous sommes bien immergés entre une soeur et son frère ainsi qu’avec une mère et ses enfants.

Mais alors me direz-vous ? Et bien, David Vann, nous a aussi habitués à du noir bien sombre et à des rebondissements qui viennent tout chambouler. Alors qu’avec Komodo, rien … C’est plat, c’est fade même. J’ai attendu le truc qui ferait basculer le roman dans la catégorie des chef d’oeuvres. Je l’ai espéré. Plusieurs fois j’y ai cru. Mais non, au final, il ne se passe pas grand chose et c’est bien dommage. Quand j’ai refermé ce livre, je me suis dis, « Mais, pourquoi ? ».

Après, je ne vais pas nier que le côté plongées en Indonésie fait rêver. Il y a comme toujours avec Vann, un très beau côté Nature Writing qui ici va être mis en exergue grâce à la faune et à la flore marine que l’on trouve près de l’île de Komodo. C’est magnifique, j’ai vraiment kiffé malgré le côté un peu répétitif des plongées qui se succèdent les unes aux autres.

Je n’ai pas aimé la dernière partie du roman, qui pour moi, aurait pu même être un autre roman. C’est vraiment dommage, j’ai vraiment adoré la relation entre Tracy et son frère Roy ainsi que celle entre ce dernier et sa mère. Il y avait une sorte de trio un peu fou qui avait un énorme potentiel mais qui pour moi n’a pas été assez exploité.

Bon, ce n’est pas grave, je ne vais pas en tenir rigueur à David Vann mais je vais me venger en essayant de lire dans les prochains mois les derniers de ses romans que je n’ai pas encore lus. Je suis par ailleurs très curieux d’avoir les avis de ceux qui ont lu ce roman, alors n’hésitez pas à commenter.

Ma note : 05 / 10

7 réflexions sur « Komodo »

  1. J’ai adoré ce livre , mon premier Vann .
    J’ai particulièrement aimé la deuxième partie , car Vann décrit à la perfection tout ces sentiments éprouvés par une mère . Et cette description éclaire la première partie je trouve .

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