Au nom du bien

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Auteur : Jake Hinkson

Édition : Gallmeister

Genre : Policier

Titre : Au nom du bien

Quatrième de couverture :

Pasteur respecté d’une petite ville de l’Arkansas, Richard Weatherford n’en est pas moins simple mortel, avec ses secrets et ses faiblesses. Car Richard a fauté avec un jeune homme, Gary. Alors le coup de fil qu’il reçoit à cinq heures du matin ne présage rien de bon : le silence de Gary lui coûtera 30 000$, sinon Richard devra dire adieu à sa réputation et – surtout – à sa femme Penny et à leurs cinq enfants qui jamais ne supporteront un tel scandale. Prêt à tout pour empêcher son monde de s’effondrer, le pasteur n’a que quelques heures pour tisser une immense toile de mensonges où piéger son entourage. Mais c’est tout le charme des petites villes : même si leurs habitants prennent des directions différentes, leurs chemins finissent toujours par se croiser… inéluctablement.

Quelques mots sur l’auteur :

Jake Hinkson est originaire de l’Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste découvre en cachette le roman policier à l’âge de quatorze ans. Les deux obsessions de ses jeunes années – la religion et le crime – l’habitent encore aujourd’hui. Il vit à Chicago où il passe le plus clair de son temps à écrire et à fréquenter les salles de cinéma.

Ma chronique :

J’avais vraiment hâte de lire ce roman après avoir rencontré Jake Hinkson il y a quelques semaines sur Orléans. J’ai déjà lu de cet auteur L’enfer de Church Street qui fut un coup de coeur.

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Ce roman est assez particulier déjà de part sa construction, il est totalement écrit à la première personne mais il y a cinq narrateurs qui se partagent les chapitres. Ensuite, il se déroule sur une seule journée, le samedi avant Pâques. Pour Jake Hinkson, ce samedi est fascinant, car Jésus meurt le vendredi et il ressuscite le dimanche … Du coup qu’est-ce qui s’est passé le samedi ? Voilà pourquoi il a voulu que son roman, qui raconte la vie de cinq personnes d’une communauté de l’Arkansas dont le lien envers la religion est très fort, se passe sur ce samedi.

Ce roman met donc en scène un pasteur, sa femme, deux jeunes un peu paumés et un homme ayant comme projet d’ouvrir un magasin d’alcools et de spiritueux. Chacune de ces personnes est tiraillée entre sa fois et ses doutes. Ce tiraillement est encore plus présent chez le pasteur et sa femme. Cette dernière est vraiment le personnage que j’ai le plus apprécié, c’est une femme forte mais en même temps enchaînée dans la vie quelle mène.

Comme dans L’enfer de Church Street, Jake Hinkson nous parle de religion et encore une fois, je trouve que les américains avec leurs nombreuses branches catholiques sont un peu comme renfermés sur eux-même, j’ai l’impression que c’est en quelque sorte une secte. Le fait que beaucoup de chose soit basé sur l’image que l’on donne de soi et sur le regard que porte les gens qui nous entourent sur nous me perturbe au plus au point, j’ai l’impression que dans ce cas, nous ne sommes pas totalement libre.

Avec ce roman, Jake Hinkson, nous parle donc des doutes, des tiraillements qui habitent chacun de ses personnages et montre jusqu’à où ils sont prêts à aller pour préserver leur rang social et l’image que la communauté porte sur eux, mais également pour certain ce qu’ils sont prêts à faire pour obtenir leur liberté en essayant de sortir de cette communauté justement. Tout cela sur fond d’élection américaine avec comme candidats, Trump et Hillary Clinton et avec une réflexion de fond sur l’alcool.

En tout cas encore un très bon roman de la part de cet auteur américain vraiment très intéressant.

Ma note : 9 / 10

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