Le Bon Lieutenant

le bon lieutenant

Auteur : Whitney Terrell

Genre : Contemporain

Édition : Gallmeister

Titre : Le Bon Lieutenant

Quatrième de couverture :

En mission dans la périphérie de bagdad, le lieutenant Emma Fowlers, compétente et droite, fait de son mieux pour assurer les bons choix tactiques, motiver sa section, être aussi juste que possible. mais aujourd’hui, elle doit récupérer le corps de son adjoint près d’une maison éventrée. Elle le sait : cette mort est le résultat d’erreurs et de magouilles. Remontant alors le temps, le roman revient sur les évènements qui ont conduit au désastre. L’attentat qui a tué deux soldats, et qui, peut-être, aurait pu être évité. Des informateurs suspects, des renseignements douteux – “la guerre est une saloperie”, certes, – mais que faire si l’ennemi se trouvait aussi dans son propre camp ? À quel moment l’enchaînement tragique aurait-il pu être arrêté ?

Quelques mots sur l’auteur :

Whitney Terrell est né en 1967 à Kansas City dans le Missouri. Il a travaillé comme fact-checker pour The New York Observer avant de devenir journaliste et de suivre l’armée américaine lors de la seconde guerre d’Irak, qu’il a couverte en 2006 et 2010 pour The Washington Post, et la radio publique américaine. Il collabore également avec d’autres journaux et magazines, comme The New York Times et Harper’s Magazine. Il enseigne aujourd’hui l’écriture créative. Son premier roman, Le Chasseur solitaire, est paru chez Rivages en 2010. Le Bon Lieutenant est son troisième roman.

Ma chronique :

Encore une fois je remercie les éditions Gallmeister pour l’envoi de ce roman dans le cadre de notre partenariat. J’ai choisi ce livre car cette année j’ai envie de sortir un peu de ma zone de confort livresque et du coup je trouvais ça intéressant de partir sur un roman évoquant l’armée américaine et la guerre en Irak. Il faut savoir que pour moi il est absolument impossible de lire quoi que ce soit sur les deux guerres mondiales ainsi que sur la guerre du Vietnam. Je fais vraiment un blocage la-dessus, je ne peux même pas regarder des films et séries sur ces thèmes. Alors même s’il ne s’agit pas de ces guerres j’ai commencé ma lecture avec quelques appréhensions.

C’est un roman plutôt original dans sa construction, le premier chapitre décrit un drame survenu en Irak pour la section du lieutenant Emma Fowlers et ensuite nous allons à rebours jusqu’à l’avant dernier chapitre. La fin revient quant à elle sur le juste après la situation décrite au début. Cela est annoncé clairement sur la quatrième de couverture, mais j’ai mis tout de même un petit moment pour m’y faire.

On nous parle donc d’une mort d’un soldat de la section de Emma Fowlers qui aurait certainement pu être évitée s’il n’y avait pas eu autant d’erreurs et de magouilles les jours et les semaines précédentes. Du coup, je m’attendais vraiment à quelque chose d’énorme sur l’armée américaine, d’autant plus que Whitney Terrell sait de quoi il parle vu qu’il a couvert cette guerre pendant plusieurs années. J’avoue avoir été déçu, oui il y a quelques manigances et quelques erreurs mais pas de quoi jeter un pavé dans la mare. Alors, je sais bien qu’il s’agit de l’armée américaine et que je suppose que l’auteur ne pouvait certainement pas venir détruire son image et que en plus ici il s’agit d’un roman, mais, je m’attendais à autre chose.

Par contre, j’ai vraiment apprécié de découvrir certaines choses sur l’armée, notamment sur cette section du génie, mais également la place d’une femme gradée dans un milieu qui reste malgré tout masculin et macho. La manière qu’elle a de diriger ses hommes, le respects qu’elle a réussi en fin de compte à obtenir d’eux, mais également ses doutes. C’est pour moi un des deux côtés vraiment intéressant de ce roman, car j’ai rapidement lâché le thème principal. L’autre côté, c’est la relation Fowlers / Pulowski, je trouve que cela amène un peu de fraicheur et j’aime bien les dialogues entre ces deux lieutenants. Tout le côté de la préparation avant de partir pour l’Irak est quelque chose que j’ai bien apprécié dans ce roman.

Au final, ce roman ne bouscule pas vraiment ce symbole qu’est l’armée américaine. Il montre par contre que les soldats ne sont pas tous ceux que l’on peut voir dans les films, ceux qui sont tous prêt à mourrir pour la gloire de l’Amérique, mais qu’il y en a beaucoup qu’on choisi de s’engager car il n’avaient que cette solution là et que malgré tout il sont mort de peur à l’idée de partir à l’autre bout du monde pour défendre une cause qu’ils ne comprennent pas vraiment.

Je reste donc assez mitigé sur cette lecture, même si je ne regrette absolument pas mon choix.

Ma note : 07 / 10

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