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L’homme tombé du ciel

Auteur : Walter Tevis

Édition : Gallmeister

Genre : Science-Fiction

Titre : L’homme tombé du ciel

Quatrième de couverture :

Débarquant sur Terre en provenance d’un monde mourant, Newton est chargé d’une mission vitale, longuement préparée. Une série de brevets inspirés par la haute technologie de sa planète d’origine lui permet d’atteindre rapidement son premier objectif : amasser une immense fortune. Mais, obligé de vivre caché, mal adapté à la chaleur et à la forte gravité de la Terre, il souffre bientôt d’un mal-être existentiel bien humain. Plus grave encore, en dépit de sa prudence et de son camouflage, il commence à susciter un peu trop de curiosité. Que veut donc ce milliardaire fantasque et mystérieux ? La situation devient vite inconfortable, car si les humains sont moins avancés que le peuple de Newton, ils sont aussi plus dangereux.

Quelques mots sur l’auteur :

Né en Californie en 1928, diplômé de l’Université du Kentucky, il écrit d’abord des nouvelles puis un premier roman, L’Arnaqueur (1959), qui se déroule dans l’univers du billard et que Robert Rossen porte à l’écran. L’Homme tombé du ciel, roman de science-fiction, est ensuite adapté au cinéma avec David Bowie dans le rôle principal. Devenu professeur, il sombre dans l’alcool avant de se reprendre et de déménager à New York, où il écrit d’autres nouvelles et quatre romans, dont La Couleur de l’argent (1984), suite de L’Arnaqueur et adapté par Martin Scorsese. Le Jeu de la Dame a été adapté par Netflix en mini-série de 6 épisodes. 

Ma chronique :

Il y a environ un an, je vous parlais de L’oiseau moqueur du même auteur, également un roman de science-fiction. Aujourd’hui, place à ce roman qui est sorti ce mois-ci chez Gallmeister.

Alors, avec L’homme tombé du ciel, nous sommes dans les années 60 aux États-Unis. C’est une période pesante, la seconde guerre mondiale est toujours dans les esprits et nous sommes en pleine guerre froide. Une chose qui est bien transcrite dans ce roman, c’est la peur de la guerre qu’ont les humains. Nous avons donc Newton, qui débarque sur terre dans le but de construire une navette pour pouvoir faire venir sur notre planète les quelques survivants de la sienne.

J’ai bien aimé cette lecture, surtout de par les thèmes et messages qui y sont abordés. Newton de par son histoire sur sa planète, amène à se poser des questions… En effet, sa planète est au bord de la destruction de part les guerres et de part l’épuisement des ressources naturelles. Il y a donc pour l’époque où a été écrit ce roman une critique de la société. Malheureusement, j’ai tendance à dire que plus de 50 ans après, nous pouvons faire le même constat sur notre société.

Après dans le roman, j’ai trouvé qu’il ne se passait pas énormément de chose, même si sur la fin cela s’accélère un peu. Par contre, il y a, un peu en fil rouge de ce roman, le thème de la solitude, un thème que j’apprécie particulièrement. Les trois personnages principaux, Newton, Betty Jo et Nathan Brice véhiculent cette solitude, triste et angoissante parfois. C’est toujours un sujet qui fait mouche chez moi.

Voilà donc un nouveau classique de la science-fiction que Gallmeister nous propose cette année et c’est une très bonne idée.

Ma note : 08/10

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Le passage

Auteur : Elliot Ackeman

Édition : Gallmeister

Genre : Contemporain

Titre : Le passage

Quatrième de couverture :

Ancien interprète pour l’armée américaine en Irak, Haris Abadi a pu émigrer avec sa sœur aux États-Unis. Incapable d’y trouver sa place, il décide de se rendre en Syrie pour combattre le régime de Bachar-al-Assad aux côtés des insurgés. Mais son passeur le dépouille de son argent et de son passeport américain ; en un instant, Haris perd ainsi son statut d’Occidental protégé. Bloqué en Turquie, il erre près de la frontière où il rencontre Amir et son épouse Daphne, deux Syriens réfugiés dont la guerre a détruit la vie. Haris trouve auprès d’eux un abri et un nouveau point d’attache. Mais Haris ne se ment-il pas à lui-même ? Est-il un soldat en quête d’une cause, ou un déraciné à la recherche de son identité ?

Quelques mots sur l’auteur :

Elliot Ackerman est né en 1980 à Los Angeles. Après des études de lettres et d’histoire et l’obtention d’un master en relations internationales, il s’engage en 2003 dans le corps des marines. Il y passe huit ans et effectue, en tant que membre des forces spéciales, cinq missions en Afghanistan et en Irak. Il est récompensé par le Silver Star et le Purple Heart, ce qui fait de lui l’écrivain le plus décoré de sa génération.

À son retour à la vie civile, il continue de s’occuper de politique étrangère et de relations internationales. Il travaille notamment à la Maison Blanche de 2012 à 2013 et est membre à vie du Council on Foreign Relations.

Désormais journaliste et écrivain, il partage son temps entre New York et Washington D.C. Il a été finaliste du National Book Award en 2017.

Ma chronique :

Le passage d’Elliot Ackerman où comment Gallmeister me fait sortir de ma zone de confort… Voilà encore un exemple de ce que j’aime avec cette maison d’éditions, ils n’hésitent pas à se renouveler et à nous surprendre.

Dans ce livre, nous suivons Haris un américain d’origine irakienne. Il était interprète dans l’armée pendant la guerre en Irak. Il se retrouve en Turquie où il souhaite passer la frontière pour rejoindre l’Armée Libre et se battre à leurs côtés contre le régime Syrien et les troupes de Bachar-Al-Assad. Ce roman se concentre vraiment sur le passage de la frontière et non sur les combats, ce qui est pour moi déjà un super avantage étant mal à l’aise avec tout ce qui touche à la guerre.

Elliot Ackerman est un ancien des forces spéciales, il sait de quoi il parle et a été au Moyen-Orient. Cela se sent dans son roman, j’ai vraiment eu l’impression d’être en immersion et j’ai appris pas mal de choses sur ce conflit qui me paraissait plutôt obscur. De plus, Ackerman a une écriture douce et sensible ce qui vient contrebalancer la violence du sujet.

Haris est un peu perdu, il est à la recherche d’une cause à défendre. Le rêve américain pour lui est plutôt une déception. La guerre en Irak s’est finie de manière tragique pour un des seuls amis qu’il a eu. Le voilà donc à la frontière syrienne et même là cela ne se passe pas comme il l’avait prévu, ses illusions s’envolent rapidement. Il en arrive même à douter de lui et de la raison qui le pousse à aller se battre. Jusqu’à une rencontre et une nouvelle cause.

J’ai vraiment bien aimé ce roman, l’empathie que fait preuve Elliot Ackerman envers toutes ces personnes abimées par ce conflit. La guerre, la religion, l’argent, Daesh, la corruption … Autant de thèmes abordés avec intelligence, c’est une critique honnête de cette guerre et du système. Voilà donc un roman que j’ai été content de découvrir.

Ma note : 08 / 10

Le Bon Lieutenant

le bon lieutenant

Auteur : Whitney Terrell

Genre : Contemporain

Édition : Gallmeister

Titre : Le Bon Lieutenant

Quatrième de couverture :

En mission dans la périphérie de bagdad, le lieutenant Emma Fowlers, compétente et droite, fait de son mieux pour assurer les bons choix tactiques, motiver sa section, être aussi juste que possible. mais aujourd’hui, elle doit récupérer le corps de son adjoint près d’une maison éventrée. Elle le sait : cette mort est le résultat d’erreurs et de magouilles. Remontant alors le temps, le roman revient sur les évènements qui ont conduit au désastre. L’attentat qui a tué deux soldats, et qui, peut-être, aurait pu être évité. Des informateurs suspects, des renseignements douteux – “la guerre est une saloperie”, certes, – mais que faire si l’ennemi se trouvait aussi dans son propre camp ? À quel moment l’enchaînement tragique aurait-il pu être arrêté ?

Quelques mots sur l’auteur :

Whitney Terrell est né en 1967 à Kansas City dans le Missouri. Il a travaillé comme fact-checker pour The New York Observer avant de devenir journaliste et de suivre l’armée américaine lors de la seconde guerre d’Irak, qu’il a couverte en 2006 et 2010 pour The Washington Post, et la radio publique américaine. Il collabore également avec d’autres journaux et magazines, comme The New York Times et Harper’s Magazine. Il enseigne aujourd’hui l’écriture créative. Son premier roman, Le Chasseur solitaire, est paru chez Rivages en 2010. Le Bon Lieutenant est son troisième roman.

Ma chronique :

Encore une fois je remercie les éditions Gallmeister pour l’envoi de ce roman dans le cadre de notre partenariat. J’ai choisi ce livre car cette année j’ai envie de sortir un peu de ma zone de confort livresque et du coup je trouvais ça intéressant de partir sur un roman évoquant l’armée américaine et la guerre en Irak. Il faut savoir que pour moi il est absolument impossible de lire quoi que ce soit sur les deux guerres mondiales ainsi que sur la guerre du Vietnam. Je fais vraiment un blocage la-dessus, je ne peux même pas regarder des films et séries sur ces thèmes. Alors même s’il ne s’agit pas de ces guerres j’ai commencé ma lecture avec quelques appréhensions.

C’est un roman plutôt original dans sa construction, le premier chapitre décrit un drame survenu en Irak pour la section du lieutenant Emma Fowlers et ensuite nous allons à rebours jusqu’à l’avant dernier chapitre. La fin revient quant à elle sur le juste après la situation décrite au début. Cela est annoncé clairement sur la quatrième de couverture, mais j’ai mis tout de même un petit moment pour m’y faire.

On nous parle donc d’une mort d’un soldat de la section de Emma Fowlers qui aurait certainement pu être évitée s’il n’y avait pas eu autant d’erreurs et de magouilles les jours et les semaines précédentes. Du coup, je m’attendais vraiment à quelque chose d’énorme sur l’armée américaine, d’autant plus que Whitney Terrell sait de quoi il parle vu qu’il a couvert cette guerre pendant plusieurs années. J’avoue avoir été déçu, oui il y a quelques manigances et quelques erreurs mais pas de quoi jeter un pavé dans la mare. Alors, je sais bien qu’il s’agit de l’armée américaine et que je suppose que l’auteur ne pouvait certainement pas venir détruire son image et que en plus ici il s’agit d’un roman, mais, je m’attendais à autre chose.

Par contre, j’ai vraiment apprécié de découvrir certaines choses sur l’armée, notamment sur cette section du génie, mais également la place d’une femme gradée dans un milieu qui reste malgré tout masculin et macho. La manière qu’elle a de diriger ses hommes, le respects qu’elle a réussi en fin de compte à obtenir d’eux, mais également ses doutes. C’est pour moi un des deux côtés vraiment intéressant de ce roman, car j’ai rapidement lâché le thème principal. L’autre côté, c’est la relation Fowlers / Pulowski, je trouve que cela amène un peu de fraicheur et j’aime bien les dialogues entre ces deux lieutenants. Tout le côté de la préparation avant de partir pour l’Irak est quelque chose que j’ai bien apprécié dans ce roman.

Au final, ce roman ne bouscule pas vraiment ce symbole qu’est l’armée américaine. Il montre par contre que les soldats ne sont pas tous ceux que l’on peut voir dans les films, ceux qui sont tous prêt à mourrir pour la gloire de l’Amérique, mais qu’il y en a beaucoup qu’on choisi de s’engager car il n’avaient que cette solution là et que malgré tout il sont mort de peur à l’idée de partir à l’autre bout du monde pour défendre une cause qu’ils ne comprennent pas vraiment.

Je reste donc assez mitigé sur cette lecture, même si je ne regrette absolument pas mon choix.

Ma note : 07 / 10