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Trinity, Trinity, Trinity

Autrice : Erika Kobayashi

Édition : Dalva

Genre : Contemporain

Titre : Trinity, Trinity, Trinity

Quatrième de couverture :

Tokyo se prépare à l’arrivée de la flamme olympique. Mais de loin en loin, depuis quelque temps, on assiste à un étrange phénomène. Les anciens, hommes et femmes, mus par une force magnétique, apportent dans des lieux publics des pierres radioactives. Et dans la mégapole en proie à cette étrange menace terroriste, une quadragénaire assiste au déclin de sa mère, chaque jour plus mystérieuse. Le travail envahit son quotidien. Les amours se font virtuelles. Sa fille adolescente devient étrangère. Les souvenirs sont voués à l’oubli.

Profond et trouble, Trinity, Trinity, Trinity dépeint dans une langue acérée les vies de trois femmes, trois générations qui font face à un monde en mutation où le passé et la mémoire réclament avec puissance leur place.

Quelques mots sur l’autrice :

Erika Kobayashi est née en 1978 à Tokyo, où elle vit aujourd’hui encore. Artiste plasticienne, mangaka et romancière, elle expose au Japon, en Europe, aux États-Unis, et est lauréate de plusieurs prix littéraires. Son travail explore les thèmes de l’Histoire, de la mémoire et des traces oubliées du passé. Elle se passionne pour les parcours de Thomas Edison et Marie Curie, à laquelle elle a consacré un roman. Dès ses premiers textes et même avant l’incident de Fukushima, elle aborde la question du nucléaire et de ses invisibles radiations.

Ma chronique :

Aujourd’hui, je vous parle du deuxième roman édité par les éditions Dalva. Il est sorti début mai en même temps que L’Octopus et moi. Pour celui-ci partons au Japon avec Erika Kobayashi.

Je vais avoir un peu de mal à chroniquer ce roman, car j’en sort en ayant le sentiment de ne pas avoir tout compris. J’ai déjà lu plusieurs romans japonais, et il y a toujours ce petit truc très contemplatif. Ce style qui nous donne l’impression de partir dans tous les sens. J’ai retrouvé un peu du Murakami dans ce roman et dans le style de Erika Kobayashi.

Alors, avec ce roman, nous sommes au Japon en 2020 juste avant les Jeux Olympique – et oui le Covid n’étais pas d’actualité – la flamme traverse la ville de Tokyo. Et il y a une ambiance post Fukushima très pesante. L’autrice nous dresse un portrait des japonais qui sont vraiment traumatisés par l’explosion de la centrale nucléaire. Des personnes âgées se baladent en ville avec des cailloux soit disant radioactifs, cela fait carrément peur.

Erika Kobayashi nous donne un aperçu de toute sa connaissance sur le nucléaire et sur les radiations, moi qui n’y connait absolument rien j’ai trouvé que c’était très intéressant même si par moment j’ai été perdu. Ce thème est la toile de fond du roman mais ce n’est pas que cela. Il y a également le portrait d’une femme d’une quarantaine d’année et de sa mère malade. Il y a beaucoup de réflexion sur la vie, sur le fait d’être mère, femme, sur la sexualité, sur les difficultés à gérer une personne dépendante.

Voilà, c’est compliqué de vous parler de ce roman. J’ai eu beaucoup de mal à le lâcher, car j’avais besoin de savoir où voulait me mener Erika Kobayashi, j’avoue que je ne le sais toujours pas, même après m’être posé pour analyser ma lecture. Après, j’ai bien aimé les réflexions qui découlent de ce que raconte la narratrice, le style typiquement japonais. Je serais vraiment curieux et ravi d’échanger avec d’autres lecteurs de ce roman, alors n’hésitez pas.

Ma note : 07 / 10