Bonjour les amis,
Aujourd’hui ce dont je vais vous parler est en lien avec la lecture, vu qu’il s’agit du dernier livre que j’ai lu, mais j’ai envie de partager avec vous quelques poèmes se trouvant dans Les Itinéraires d’un Rêveur .
Bohème en bonheur
Il est passé où le temps des rires et des chants:
Ses moments frivoles qui nous rendaient si grands,
Ses sourires arqués dans le coeur au fer blanc,
Ses idylles clandestines qui marquèrent le temps…
Il est passé où le temps des bois et des champs:
Le règne non d’orages mais de nuages blancs,
Le royaume des rêves qui nous gardait enfant,
La passion de la vie qui brûlait nos parents…
Où sont passés les artistes de l’ancien temps:
L’essence et la grâce d’un écrit étonnant,
L fleur du bien qui nous rendait aussi vivant,
La tocade des sens et du perfectionnement…
Où sont passés les véritables sentiments:
Cet ami perdu que l’on retrouve en marchant,
Cet amour utopique qui persiste important,
Ces plaisirs volés aux destins et aux temps…
Les tartines
Un souvenir,
C’est un peu comme la mer,
Comme une vague qu’on croie surgir
Et qui repart pour s’effacer,
Pour se confondre.
On croisse vivre et le toucher
Il est présent et invisible
Comme la mer vient mouiller nos pieds
Lorsqu’on s’assoie en bord de plage
Le souvenir effleure le coeur
Et vient mouiller nos yeux.
Comme si se recréait l’instant
Si le temps passe,
Si les gens changent,
Les souvenirs restent.
Je me souviens du mercredi
Que l’on appelle jour des enfants
Et qui portait si bien son nom
J’avais dix ans, peut-être moins,
Mais l’âge importe peu.
Ce sont les détails qui comptent
Qui font beaucoup pleurer
Et pourtant tant de bien.
J’entends encore la sonnette de la maison,
Et le chien qui aboie
Parce qu’il sait que c’est toi
Puis ta voix retentit,
Et maman prépare le café
C’était sacré
Le petit café,
Pour mon pépé !
C’est mon grand-père,
C’est mon pépé,
Ce grand bonhomme qui venait me chercher
Pour m’emmener chez lui,
Y passer la journée.
Sur du pain frais et encore chaud,
Tu préparais mes tartines
Et un grand bol de cacao
Que je mangeais dans ton salon
Devant les dessins animés
Je me souviens de ces ballades
Dans la forêt, pendant des heures,
De ces chevaux trop grands pour moi
Que tu touchais sans avoir peur
Et ta voiture, la belle et blanche,
Que tu me laissais pousser
Pour que je me croie plus fort
Je me souviens de ton visage
De ton sourire, de tes chapeaux,
De ta voiture, de ton manteau,
Mais je m’en veux terriblement
Parce que j’ai oublié ta voix
Parce que tu ne répondras jamais
À toutes les questions que j’avais
À toutes les questions que j’aurai
Et çà, à dix ans,
On n’y pense pas.
Un souvenir,
C’est un peu comme la mer,
Comme une vague qu’on voie surgir,
Qui vous écrase sous son poids,
Qui vous emporte et qui vous noie.
Si le temps passe,
Si les gens changent,
Les souvenirs restent.