De la forêt

Auteur : Bibhouti Bhoushan Banerji

Édition : Zulma

Genre : Classique

Titre : De la forêt

Quatrième de couverture :

Jeune diplômé désargenté, Satyacharan accepte un poste de régisseur aux confins du Bihar, dans le nord est de l’Inde. Quittant Calcutta, ce Bengali raffiné et mondain est bientôt fasciné par l’exubérance de la faune et de la flore et par la diversité des habitants de ce vaste domaine forestier.

L’illustre roi des Santals garde ses vaches à l’ombre d’un banyan sacré, Yugalprasad embellit la jungle en y plantant de nouvelles espèces, Dhaturiya préfère danser sans manger plutôt que travailler aux champs…
Satyacharan sait qu’il est le dernier témoin d’un formidable écosystème ; il doit pourtant en orchestrer la disparition. Son rapport au monde en sera à jamais bouleversé.

Quelques mots sur l’auteur :

Bibhouti Bhoushan Banerji (1894-1950), dont La Complainte du sentier a été adapté au cinéma par Satyajit Ray (La Trilogie d’Apu), est une figure majeure de la littérature bengalie. Visionnaire, d’une vibrante actualité, De la forêt est le premier grand roman écologique.

Ma chronique :

J’ai acheté ce roman dans une librairie du Médoc car je n’avais pas emmené dans ma valise assez de livres pour tenir la durée de mon séjour. J’ai été attiré par cette magnifique couverture créée par David Pearson d’après une oeuvre originale de Roshni Vyam. Il s’agit pour moi de ma première excursion dans la littérature indienne.

Dans ce roman, nous faisons la connaissance d’un jeune citadin de Calcutta qui accepte un poste dans le nord de l’Inde, à la campagne, au milieu de nul part, entouré de forêts, de montagnes et de toute une nature. Ce jeune homme va nous narré ses six ans passés dans cette région, six années pendant lesquelles sa vie va changées à travers les rencontres qu’il va faire mais surtout grâce à la beauté de la nature qui l’entoure.

Je dois dire que malgré quelques longueurs ce roman est envoutant. C’est une véritable ode à la nature. C’est un constat de l’impact de l’homme sur la nature, mais je ne pense pas qu’il ne faut en tirer que du négatif, ok la finalité ici est une nature saccagée par l’homme mais il y a comme un message d’espoir dans les lignes de ce roman.

« Que veulent vraiment les hommes ? Le progrès ou le bonheur ? À quoi bon le progrès si le bonheur est absent ? J’en connais beaucoup qui ont progressé dans la vie, mais qui ont perdu le bonheur. À force de jouissance, l’acuité de leur désir et de leurs facultés intellectuelles s’est émoussée, et il n’y a plus rien qui leur apporte la joie. La vie leur paraît monotone, une grisaille dépourvue de sens. Leur coeur devient dur comme de la pierre, l’émotion n’y pénètre pas. »

De la forêt est un roman très contemplatif, mais j’ai vraiment apprécié les rencontres de ce jeune citadin avec la nature, mais également avec plusieurs personnes d’origines différentes mais ayant la pauvreté comme point commun. C’est également un message fort car malgré leurs conditions toutes ces personnes sont dignes et portent en elles le poids des traditions.

Voilà un livre dont l’écriture est sublime, un livre écologique, un livre où se mêlent légendes et récits de vie.

Ma note : 08 / 10

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