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Seule la haine

Auteur : David Ruiz Martin

Édition : Taurnada

Genre : Thriller

Titre : Seule la haine

Quatrième de couverture :

Persuadé que le psychanalyste Larry Barney est responsable du suicide de son frère, Elliot le prend en otage dans son cabinet.
Sous la menace d’une arme, Larry n’a pas d’autre choix que de laisser l’adolescent de 15 ans lui relater ses derniers mois.
Mais très vite, c’est l’escalade de l’horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l’abject et de l’inhumanité. Tandis que les détails scabreux se succèdent, une seule idée l’obsède : celle de s’en sortir, à tout prix…

Un thriller psychologique qui va vous retourner la tête !!!

Quelques mots sur l’auteur :

Né à Madrid en 1978, David Ruiz Martin arrive en Suisse à l’âge de 4 ans. Formé en menuiserie, il est aujourd’hui à la tête de sa propre entreprise. Autodidacte et passionné de littérature noire, il sort son premier thriller en 2014. « Seule la haine » est son quatrième roman, un thriller psychologique qui a obtenu le prix littéraire des lectrices du salon Sang pour Sang thriller en 2020.

Ma chronique :

Une fois de plus un grand merci aux éditions Taurnada pour l’envoi de ce roman. Cette maison d’éditions me captive de plus en plus avec ses thrillers qui se dévorent.

David Ruiz Martin, avec Seule la haine, nous offre un huis-clos psychologique qui ne nous laisse pas indemne. Avec ce roman, j’ai été sous pression du début jusqu’à la fin. La plume de l’auteur est efficace. C’est noir, c’est gore, cela n’épargne aucun détail.

Nous sommes donc enfermé dans un cabinet avec un psychiatre et son ravisseur. Nous sommes dans la tête de Larry et je peux vous dire que j’ai vraiment été immergé dans cette histoire. Ce qui est superbement réussi par l’auteur, c’est le fait que tout comme Larry, j’ai imaginé un nombre incalculable de scénarii pour essayer de comprendre et de détortiller ce que racontait Elliot. Alors c’est super immersif et je me suis bien fait avoir. David Ruiz Martin se joue de nous à la perfection. Tu crois comprendre… Et bien non, un nouveau twist arrive pour ébranler toutes tes certitudes. C’est super réussi.

Une ambiance oppressante, le personnage d’Elliot froid et complexe, une tension permanente et beaucoup d’horreurs font que ce roman a été pour moi une excellente lecture. J’aime beaucoup les thrillers psychologiques et bien ici j’ai été servi.

Encore une fois Taurnada nous offre un excellent thriller que je ne peux que vous conseiller.

Ma note : 09/10

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Nos corps étrangers

Autrice : Carine Joaquim

Édition : La Manufacture de Livres

Genre : Contemporain

Titre : Nos corps étrangers

Quatrième de couverture :

Quand Élisabeth et Stéphane déménagent loin de l’agi­tation parisienne avec leur fille Maëva, ils sont convain­cus de prendre un nouveau départ. Une grande maison qui leur permettra de repartir sur de bonnes bases : sauver leur couple, réaliser enfin de vieux rêves, retrou­ver le bonheur et l’insouciance. Mais est-ce si simple de recréer des liens qui n’existent plus, d’oublier les trahi­sons ? Et si c’était en dehors de cette famille, auprès d’autres, que chacun devait retrouver une raison de vivre ? Dans son premier roman, Carine Joaquim décrypte les mécaniques des esprits et des corps, les passions nais­santes comme les relations détruites, les incompréhen­sions et les espoirs secrets qui embrasent ces vies.

Quelques mots sur l’autrice :

Née en 1976 à Paris où elle grandit, Carine Joaquim vit aujourd’hui en région parisienne et y enseigne l’histoire-géographie. Si elle écrit depuis toujours, c’est depuis six ans qu’elle s’y consacre avec ardeur. Nos corps étrangers est son premier roman publié.

Ma chronique :

Voici une des sorties du mois de janvier chez La Manufacture de Livres, que je remercie d’ailleurs pour leur confiance. Nos corps étrangers est le premier roman de Carine Joaquim.

Notre corps peut-il être notre pire ennemi ? C’est un peu la question posé par Carine Joaquim dans ce roman. Faut-il écouter ce corps qui nous crie que la personne qui partage notre vie depuis tant d’année et avec laquelle nous avons eu un enfant, nous dégoute et qu’elle est répugnante ? Ce corps qui rejète l’autre mais qui est attiré par un être nouveau. Voilà donc ce que raconte cette histoire que j’ai trouvé très addictive.

Peu de personnages, mais on rentre dans leur tête, c’est très bien fait de la part de l’autrice. Le côté psychologique de ce roman est vraiment un point fort. Les problèmes rencontrés par les personnages peuvent être nos problèmes, c’est ce qui rend ce roman intéressant. Ce roman parle des relations, des relations entre le couple, entre les parents et leur enfant et également les relations entre adolescents. Pour moi, mention spéciale pour Élisabeth, j’ai aimé la noirceur qui l’habite, elle est seule malgré sa fille et son mari et cette solitude l’enfonce dans une profonde déprime. Par contre, Maëva, sa fille m’a insupportée avec ses grands airs et cette manie de pleurer quand elle se fait engueuler. Et il y a son petit copain, sénégalais, sans papier dont l’âge n’est pas vraiment certain. Je n’ai pas vraiment compris ce besoin de venir apporter dans ce roman une histoire d’immigration, pour moi cela n’apporte pas grand chose.

Bon c’est un bon roman qui se lit très bien, la plume de Carine Joaquim est fluide et pousse le lecteur à s’identifier à ses personnages. Comme dit un peu plus haut, il y a de la noirceur dans ces pages ce que j’apprécie beaucoup. De plus je n’ai pas vu venir cette fin qui pour le coup est bien noir, limite écoeurante. Je n’avais pas du tout imaginé cela et sur le coup j’ai été déçu, mais après réflexion je me dit qu’une autre fin n’aurait pas rendu ce roman si marquant.

Ma note : 08 / 10

dans son silence

Auteur : Alex Michaeledis

Titre : Dans son silence

Editions : Le livre de poche

Genre : Roman policier

Quatrième de couverture :

Alice, jeune peintre britannique en vogue, vit dans une superbe maison près de Londres avec Gabriel, photographe de mode. Quand elle est retrouvée chez elle, hagarde et recouverte de sang devant son mari, assassiné, la presse s’enflamme. Aussitôt arrêtée, Alice ne prononce plus jamais le moindre mot, même au tribunal. Elle est jugée mentalement irresponsable et envoyée dans une clinique psychiatrique.
Six ans plus tard, le docteur Theo Faber, ambitieux psychothérapeute, n’a qu’une obsession : parvenir à faire reparler Alice. Quand une place se libère dans la clinique où elle est internée, il réussit à s’y faire embaucher, et entame avec elle une série de face-à-face glaçants dans l’espoir de lui extirper un mot. Et alors qu’il commence à perdre espoir, Alice s’anime soudain. Mais sa réaction est tout sauf ce à quoi il s’attendait…

L’auteur en quelques mots :

Alex Michaelides est un scénariste et écrivain britannique.

Né d’un père grec et d’une mère anglaise, il a étudié la littérature anglaise à l’Université de Cambridge et est titulaire d’un M.A. en scénarisation à l’American Film Institute à Los Angeles.

Il est le scénariste du film « The Devil You Know » (2013) et le coscénariste de « The Con Is On » (2018), réalisé par James Oakley avec Uma Thurman et Tim Roth.

Il a aussi étudié la psychanalyse, et a travaillé deux ans dans une clinique psychiatrique pour jeunes.

« Dans son silence » (The Silent Patient, 2019), son premier roman, est sur le point de devenir un phénomène dans le monde entier.

Twitter : https://twitter.com/alexmichaelides?lang=fr
Instagram : https://www.instagram.com/alex.michaelides/

Ma chronique :

Avec un peu de retard, je vous partage enfin ma chronique suite à ma lecture éclair de Dans son silence, le premier roman d’Alex Michaeledis. Eclair parce que j’ai dû le lire en à peine 24h; j’avais besoin de savoir !

Alicia est une jeune femme brillante, une artiste reconnue qui a tout pour être heureuse. Un mari aimant, une carrière professionnelle prometteuse, une belle maison. Tout bascule le jour où la police la retrouve hagarde et recouverte de sang. La presse s’empare de cet atroce fait divers ; Alicia ne dira quant à elle plus un seul mot, ancrée dans un mutisme sans fond.

Alors qu’elle est internée, le psychothérapeute Théo Faber n’est animé que par un seul objectif: être embauché dans l’hôpital dans lequel Alicia est enfermée pour la faire parler, et découvrir la vérité sur la nuit du drame.

S’ensuit alors une enquête de la part de Théo digne d’un inspecteur: il va de témoignages en témoignages pour tenter de faire éclater le vérité. Mais dans quel but ? Et pourquoi cette obsession ?

J’ai passé toute ma lecture à me poser des dizaines de questions, à tenter de comprendre les faits, à essayer de résoudre le mystère de ce meurtre atroce …

Pour au final me prendre une gifle magistrale de la part de l’auteur !!!!
Je n’ai rien vu venir, et quand j’ai refermé mon livre, j’ai crié « bravo » à l’auteur, comme s’il pouvait m’entendre! Simplement époustouflant !

Toute l’histoire est racontée de manière simple, presque banale, comme si vous racontiez votre propre histoire à un ami. Je ne me suis pas méfiée un seul instant, même si je me posais pas mal de questions!

Et même si parfois je remettais en question ce qu’écrivait l’auteur sur ce qu’il se passait dans l’hôpital et comment cela se passait, cela ne m’a en rien dérangée.

J’ai été happée par l’intrigue et me suis faite avoir …. comme une bleue !!

Ma note :

10/10

Une histoire des loups

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Auteure : Emily Fridlund

Editions : Gallmeister

Genre : Contemporain

Titre : Une histoire des loups

Quatrième de couverture :

Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne. Bientôt alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s’occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L’adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine, ne saisissant qu’à moitié ce qui se cache derrière la fragile gaieté de cette mère et la sourde autorité du père. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

L’auteure, en quelques mots :

Emily Fridlund a grandi dans le Minnesota, et vit dans la région des Finger Lakes dans l’État de New York.

Titulaire d’un doctorat en littérature de l’Université de Californie, professeur à Cornell, elle a remporté plusieurs prix pour ses écrits publiés dans diverses revues et journaux.

« Une histoire des loups » est son premier roman.

Ma chronique :

C’est vivement encouragée et conseillée par mon ami Anthony que je me suis lancée dans la lecture de ce premier roman d’Emily Fridlund.

J’ai débuté ma lecture, lu les premières pages, avide d’avancer et de comprendre ce qui clochait…
En toute franchise, quand j’ai eu terminé ma lecture, j’ai dit à Anthony que je n’avait pas accroché du tout avec l’histoitre et la construction qu’en a faite l’auteure. J’étais déçue, je n’y avait rien trouvé d’extraordinaire. J’avais trouvé ça lent, confus, fouillis…
J’ai en revanche été littéralement séduite par la description que fait l’auteure de la nature toute au lond de l’histoire. C’est tout simplement beau, sauvage et envoûtant.

Et puis j’avais malgré tout cette impression d’être passée à côté de quelque chose qui ne me quittait pas….

Alors j’ai décidé de me laisser du temps pour écrire ma chronique… et j’ai bien fait !
J’avais besoin de digérer tout ça, de faire mûrir ce que je n’avais fait qu’apercevoir au fil de ma lecture. J’ai  bien fait, mais je suis aujourd’hui contrariée de ne pas avoir apprécié ce roman à sa juste valeur.

J’ai donc fait la connaissance de Madeline /Linda, qui nous raconte une année de sa vie particulièrement éprouvante pour elle. Madeline, dont les parents sont très peu présents pour elle, est une jeune ado très solitaire, qui sait couper du bois, vider des poissons, s’occuper de ses chiens. Elle est débrouillarde, et préfère glisser sur l’eau dans son canoë plutôt que d’être à l’école.

Alors quand à travers ses jumelles elle voit s’installer une nouvelle famille de l’autre côté du lac, cela attise sa curiosité ; elle veut voir ! Et elle verra de près, de trop près même… Elle va entrer dans la vie de cette famille qui l’y aura invitée, et deviendra donc la baby-sitter du petit Paul, 4 ans.

Et c’est maintenant que débute l’histoire.
C’est maintenant qu’un trouble quasi obsessionnel s’installe dans notre esprit. On sent que quelque chose ne va pas, qu’un drame se profile dans le cours de leur histoire.
Mais quel drame ? Il va falloir être très patient, car l’auteure n’est pas décidée à tout nous dire comme ça, en quelques phrases.

Bien au contraire, Emily Fridlund va prendre tout son temps dans son écriture et dans la construction de son histoire avant de mettre fin au trouble !

Comme je vous l’ai dit un peu plus haut, quand j’ai refermé ce livre, je n’avais pas été séduite. Et dans ces cas là, je préfère attendre un peu avant de partager mes impressions de lecture, et je me permets même une deuxième lecture à ma manière.
Pour avoir échangé avec Anthony, je pense comme lui que certains livres doivent être lus en une seule fois; et c’est le cas d’Une histoire des loups.

Aujourd’hui, je peux vous assurer qu’en écrivant cette chronique, j’ai envie de le lire une deuxième, mais sans interruption cette fois !

Ma note :

7/10

Vis-à-vis

vis-à-vis

Auteur : Peter Swanson

Édition : Gallmeister

Genre : Thriller

Titre : Vis-à-vis

Quatrième de couverture :

Illustratrice talentueuse mais psychologiquement fragile, Hen, soutenue parson mari Lloyd, a enfin trouvé son équilibre grâce à un nouveau traitement. Le couple déménage dans une petite ville proche de Boston et sympathise avec ses voisins, Mira et Matthew. Mais à l’occasion d’un dîner chez eux, Hen repère dans le bureau de Matthew un objet lié à un ancien meurtre non résoluqui l’avait obsédée par le passé. Maintenant, Hen sait qui est le tueur. Pire encore, elle comprend très vite que Matthew sait qu’elle sait… À moins que tout cela ne soit le symptôme d’un nouvel épisode psychotique… ou alors une simple coïncidence ?

Quelques mots sur l’auteur :

Peter Swanson, né en 1968, publie en 2014 un premier roman très remarqué, La Fille au coeur mécanique, élu meilleur premier roman policier de l’année par le Washington Post. Son deuxième roman, Parce qu’ils le méritaient, est finaliste du Ian Fleming Steel Dagger 2015 et lauréat du New England Society Book Award 2016 et remporte un immense succès aux États-Unis. Il vit avec sa femme à Somerville, dans le Massachusetts.

Ma chronique :

Je vous propose aujourd’hui, ma chronique d’un roman de chez Gallmeister qui sort le 06 février dans toutes vos librairies. Je dois dire que j’ai été assez surpris de cette sortie, qui pour moi sort un peu de ce que Gallmeister à l’habitude de publier … Un thriller et pas de noir annoncé … Mais bon avec cet éditeur, j’ai rarement de mauvaises surprises, du coup encore une fois merci à eux ainsi qu’à Clotilde pour cet envoi.

Comme dit un peu plus haut, vis-à-vis est donc un thriller, au début de ma lecture, je l’aurais même qualifié de thriller domestique. J’avoue que les premiers chapitres ne m’ont pas tellement emballés, je trouvais qu’il y avait un enchainement constant de descriptions et de situations mais même si c’était intéressant, il me manquait quelque chose pour faire partir le truc.

Il faut dire que le meurtrier nous est dévoilé dès les premières pages et même dès la quatrième de couverture, alors j’avais un peu de mal à voir où cela pouvait me mener. Puis petit à petit, Peter Swanson m’a gentiment attrapé dans son filet, je ne pouvais quasiment plus lâcher mon livre. Il a réussi à faire passer ce thriller de simple thriller domestique à un très bon thriller psychologique.

J’ai beaucoup aimé les deux personnages principaux que sont Hen et Matthew, leurs psychologies et leur relation très particulière sont des points vraiment très intéressants. Hen est dès le départ annoncé avec des problèmes psychologiques et du coup tout le long de la lecture nous sommes obnubilé par ce fait, c’est super bien joué de la part de l’auteur car cela lui permet de détourner l’attention du lecteur. Car c’est là que ce roman prend toute sa force et sa puissance, c’est la surprise finale, inattendue, époustouflante, magistrale…

Encore une fois Gallmeister vient nous dénicher une belle pépite qui effectivement sort un peu de leur ligne éditoriale habituelle, mais ce n’est pas moi qui va leur en vouloir. J’espère par contre avoir une chance de lire les précédents romans de Peter Swanson, peut-être un jour en Totem 😉

Ma note : 08 / 10

La prunelle de ses yeux

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Auteur : Ingrid Desjours

Genre : Thriller

Édition : Robert Lafont – La Bête Noire

Titre :La prunelle de ses yeux

Quatrième de couverture :

Gabriel a tout perdu en une nuit. Son fils de dix-sept ans, sauvagement assassiné. Ses yeux. Sa vie… Les années ont passé et l’aveugle n’a pas renoncé à recouvrer la vue. Encore moins à faire la lumière sur la mort de son enfant. Quand un nouvel élément le met enfin sur la piste du meurtrier, c’est une évidence : il fera justice lui-même. Mais pour entreprendre ce long et éprouvant voyage, Gabriel a besoin de trouver un guide. Il recrute alors Maya, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer ses véritables intentions…

Quelques mots sur l’auteur :

Née en 1976, Ingrid Desjours est psychologue spécialisée en sexo-criminologie. Elle est également consultante en psychologie et scénariste pour des séries policières françaises, notamment sur TF1. Auteur de Echo (Plon, 2009), premier roman remarqué et plébiscité, Ingrid Desjours, a été lauréate de la Plume de Bronze, prix décerné par les lecteurs de Plume libre (www.plume-libre.com). Potens a paru en 2010 chez le même éditeur. Un roman intéractif, Connexions, e été lancé la même année dans l’émission « Au Field de la nuit » sur TF1, coécrit par l’auteur et les internautes. Paru en 2011 aux éditions Plon, il a été suivi par Sa vie dans les yeux d’une poupée, en 2013, chez le même éditeur.

Ma chronique :

Au début du mois d’octobre, j’ai enfin eu la chance de rencontrer Ingrid Desjours lors du salon Interpol’Art de Reims, je conseille d’ailleurs ce salon, qui est simple mais très sympathique, et comble du bonheur j’ai eu la joie de pouvoir lui acheter son nouveau roman qui à ce moment là ne sortait que la semaine suivante. Si vous avez lu mes chroniques de ces précédents romans vous avez certainement constaté que je suis fan de la plume de cette auteure, donc forcément imaginez mon bonheur. Me revoilà donc reparti de Reims avec ce roman, je me dépêche donc de finir ma lecture en cours pour me jeter sur celui-ci.

Après son roman Les Fauves, parlant du terrorisme et du syndrome post-traumatique des soldats de retour de la guerre, Ingrid Desjours décide dans La prunelle de ses yeux d’utiliser comme sujet principal une maladie méconnue la cécité de conversion ou le fait d’être aveugle mais sans aucun symptômes physique.

Dans ce roman, Ingrid Desjours, dépasse les simples limites du thriller, le côté psychologique est poussé à son paroxysme. Nous ne sommes pas dans un thriller classique, et comme dans Les Fauves, l’auteure se raccroche à l’actualité ce qui rend ce roman vraiment accrocheur.

Avec ce livre, nous sommes confrontés aux différentes castres de notre société et à ce qui pourrait devenir l’élite de notre pays. Mais il y a aussi beaucoup de sous thèmes, comme l’homophobie, l’antisémitisme ou encore les rites de bizutage et le racisme.

Ingrid Desjours, nous livre un roman entier, qui nous pousse à réfléchir et qui pourrait être une image de notre société, et malheureusement, je pense que l’on ai pas forcément loin du compte.

J’ai vraiment beaucoup aimé les personnages du roman, tout d’abord Victor, qui s’efforce à paraître ce qu’il n’est pas, pour plusieurs raison, la peur du jugement du père, mais aussi par choix pour dénoncer ce qui lui semble inconcevable. Il y a Gabriel, son père qui est donc atteint de cécité de conversion, cet homme est complètement déchiré depuis la mort de son fils, et malgré l’impression de force qu’il essaye de dégagé, on ressent toutes les cicatrices qu’il portes en lui. Nous avons aussi Maya, une jeune femme psychologiquement perdue qui va essayer d’évoluer en compagnie de ces deux hommes, mais aussi d’un troisième. Ce dernier, pour le coup, j’ai eu beaucoup de mal avec lui, je ne sais pas pourquoi mais j’avais l’impression que c’était une caricature, je n’ai pas aimé la façon dont ce personnage était traité, alors peut-être est-ce aussi du fait qu’il représente tout ce que je n’aime pas chez une personne …

En tout cas ce roman, est prenant du début jusqu’à la fin, la tension monte au fil des pages, je conseille vraiment ce thriller au amateur du genre, mais attention, comme le précédent livre d’Ingrid Desjours, nous ne ressortons pas indemne de cette lecture.

Ma note : 9/10

La fille du train

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Auteur : Paula Hawkins

Genre : Thriller

Edition : Sonatine

Titre : La fille du train

Quatrième de couverture :

Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : le 8h 04 le matin, le 17 h 56 le soir. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants, qu’elle voit derrière la vitre. pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il la trompe, avant qu’il la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu …

Quelques mots sur l’auteur :

Paula Hawkins a vécu en France, en Belgique et au Zimbabwe. Elle est journaliste à Londres. La fille du train est son premier roman

Ma chronique :

J’ai lu ce livre dans le cadre du Summer Holiday Challenge. Vous savez maintenant que je suis un grand fan de thriller psychologique. Et bien avec ce roman, j’ai été servi. Il s’agit du premier roman de Paula Hawkins cela promet donc pour les prochains.

L’auteur nous embarque dans ce thriller avec trois femmes, Rachel, la fille du train, Megan (Jess) et Anna la nouvelle femme de l’ex-mari de Rachel. Tout au long du livre nous allons naviguer dans le présent et le passé de ces femmes.

Rachel est depuis son divorce, voir même un peu avant, psychologiquement perturbée, elle est aussi alcoolique. C’est des trois femmes celle que j’ai le plus apprécié. Son parcours de vie, son addiction à l’alcool, son combat et la souffrance engendrée par celle-ci, plus tous ces démons liés à ses problèmes psychologiques la rende vraiment intéressant pour le lecteur. C’est une femme abîmée par la vie, qui se crée un univers, comprenant la maison qu’elle observe de la vitre du train et ses habitants, Jess et Jason. Dans cet univers elle imagine le couple parfait, ce qui va la raccrocher au monde réel en fin de compte. Alors forcément le jour où elle pense voir Jess tromper son mari, rien ne va plus, son univers, son bonheur par procuration explose en miette et Rachel perd pied.

Megan ou Jess, à quant à elle logiquement tout pour être heureuse, une belle maison et un mari attentionné. Mais non, rien n’y fait elle s’ennuie et se sent enfermée dans une vie qui n’est pas faite pour elle. Elle rêve de partir, loin, mais pas toute seule, et pas avec son mari, non Rachel a besoin de nouvelles sensations, donc elle trompe son mari. On apprend sa disparition rapidement au cours du roman, mais on va suivre son point de vue tout au long de l’histoire jusqu’à ce drame.

Il y a aussi Anna, la nouvelle femme de l’ex-mari à Rachel. C’est celle que j’ai le moins compris et qui m’a paru la plus antipathique. C’est une femme qui est heureuse mais qui sent que son bonheur ne tient qu’à un fil, mais va t-elle l’admettre ou non ?

Paula Hawkins, travaille à fond la psychologie de ces trois femmes ce qui est vraiment l’atout majeur de ce roman. Concernant l’intrigue, j’ai été surpris et j’ai eu peur pour ces femmes jusqu’au bout.

C’est en tout cas un coup de cœur pour moi, j’ai adoré ma lecture et n’hésiterais pas à lire les futurs romans de cet auteur. Il va bientôt y avoir une adaptation cinématographique de ce livre, je pense que je regarderais ce film, mais la question est toujours la même vais-je ressentir à l’image les mêmes émotions que lors de ma lecture ?

Je conseil fortement ce thriller à tous ceux qui ne l’ont pas encore lu.

Ma note : 9/10

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Sa vie dans les yeux d’une poupée

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Auteur : Ingrid Desjours

Genre : Thriller

Edition : Pocket

Titre : Sa vie dans les yeux d’une poupée

Quatrième de couverture :

Provocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des mœurs après un grave accident. Quand, dans le cadre d’une enquête, il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui reviennent de loin. Ému. Au point de croire en nouveau en l’avenir.
Mais il est aussi persuadé qu’elle est la pièce manquante pour démasquer le psychopathe qu’il traque. Et s’il se trompait ? Le pire des monstres, est parfois celui qui s’ignore, quand bien même il rêve sa vie dans les yeux d’une poupée …

Quelques mots sur l’auteur :

Née en 1976, Ingrid Desjours est psychologue spécialisée en sexo-criminologie. Elle est également consultante en psychologie et scénariste pour des séries policières françaises, notamment sur TF1. Auteur de Echo (Plon, 2009), premier roman remarqué et plébiscité, Ingrid Desjours, a été lauréate de la Plume de Bronze, prix décerné par les lecteurs de Plume libre (www.plume-libre.com). Potens a paru en 2010 chez le même éditeur. Un roman intéractif, Connexions, e été lancé la même année dans l’émission « Au Field de la nuit » sur TF1, coécrit par l’auteur et les internautes. Paru en 2011 aux éditions Plon, il a été suivi par Sa vie dans les yeux d’une poupée, en 2013, chez le même éditeur.

Ma critique :

J’ai gagné un concours récemment, grâce auquel, je vais recevoir le dernier roman d’Ingrid Desjours Les Fauves, mais également une rencontre avec cet auteure. Ne connaissant pas du tout ses œuvres, j’ai donc décidé de lire au moins deux de ces romans en plus de son dernier. J’ai donc commencé par Sa vie dans les yeux d’une poupée. Je peux vous dire, que je me suis pris une petite claque.

Dans ce thriller, l’auteure, nous entraîne à la rencontre de deux personnes complètement abîmées par la vie. Elle nous invite a pénétrer au fin fond de leurs âmes. Les descriptions des émotions et des ressentis sont très trashs, très lourds, plusieurs fois je me suis senti touché par Barbara et par Marc. L’écriture est telle que l’on arrive presque à être à leur place et ressentir cette folie qui les habite. Les personnages qui gravitent autour d’eux ont également toute leur importance, que ce soit pour Barbara, qui elle est tirée par le bas ou pour Marc pour qui on essaye d’apporter une aide.

Une fois entamé, j’ai été prisonnier de ce livre, je ne pouvais plus le lâcher, j’avais tellement envie de connaître le dénouement de cette histoire. Je n’ai pas été déçu non plus par la fin qui même si je pressentais les choses, j’étais tellement, presque comme Barbara dans un déni de plusieurs certitudes. La fin de ce roman, fait mal, on souffre pour ces deux personnes pour lesquelles, malgré tout on s’est attaché.

Ce thriller psychologique est pour moi une grande découverte, j’ai rarement lu un livre m’ayant apporté des émotions comme celui-ci. C’est un coup de cœur pour ce roman et pour la plume d’Ingrid Desjours sont pour le coup j’ai hâte de découvrir d’autres de ces romans et de la rencontrer. Je vais donc commencé Tout pour plaire qui j’espère sera dans la même lignée que ce merveilleux thriller.

Ma note : 9/10

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