Archives du mot-clé extrait de livre

# 231 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Enfin, le mois de janvier est terminé, que je l’ai trouvé long. Nous voilà donc avec un nouveau thème pour le #challengegallmeister , ce sera le thème #naturewriting et je commence avec le roman de Rick Bass, Les derniers grizzlys dont voilà un extrait.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Sa mission, pensait-il alors, était de remettre les biens de l’État à la disposition des gens qui paient les impôts pour les entretenir. Aussi, à chaque fois qu’un promeneur s’aventurait jusqu’à sa tour de surveillance perdue au fond des bois se mettait-il en quatre pour lui rendre service – de façon à lui restituer ce qu’il considérait comme son dû. Si quelqu’un se trouvait en panne de voiture à vingt miles de là, Peacock lui fournissait une boîte à outils complète et peut-être même un sac de couchage, une boussole et des vivres, avant de renvoyer dans les bois le pèlerin ébahi. Cette générosité, il l’a toujours.

Publicité

# 230 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Ce matin, je partage avec vous un extrait de ma cinquième lecture pour le #challengegallmeister , il s’agit du roman de Mark Spragg, Une vie inachevée.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Comment c’était ?

– Doux. Tellement doux, j’ai cru que c’était ma maman qui me piquait.

Einar glisse la seringue, son enveloppe en plastique et le bout de coton dans sa botte gauche. Il fait couler quelques gouttes de liniment dans sa paume, se frotte les mains et étale le liquide verdâtre sur les lombaires de Mitch. L’odeur lui fait couler les yeux et le nez.

– Maintenant on vend de la morphine en flacon avec un compte-gouttes, dit-il. Je pourrais t’en avoir un, et tu le garderais ici. Tu t’en mettrais un peu sous la langue quand tu en aurais envie. Au cas où tu n’arriverais pas à dormir, ça t’aiderait peut-être.

– Je ne tiens pas à devenir un toxicomane, il ne manquerait plus que ça. Je ne veux pas être comme tu étais avec la boisson.

Tu n’as jamais été comme moi.

– J’ai jamais dis ça. Je dis juste que j’aime la morphine, sans doute plus que tu aimais la bouteille.

Einar enfonce profondément ses pouces dans les larges rubans luisants de chair cicatrisée d’un noir violacé qui s’entrecroisent sur le dos de Mitch, puis il masse plus doucement le creux où se logeait naguère son rein droit. Mitch gémit. C’est pareil tous les matins. Il gémit, inspire, expire, et ce son est comme un coup qui frappe Einar juste sous le sternum. Pas comme un poing, mais comme le vide à l’intérieur d’un poing.

# 229 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Nouvelle semaine, nouvelle lecture. Aujourd’hui, je vous propose un extrait de ma seconde lecture pour le thème du mois de janvier : C’est la vie du #challengegallmeister , il s’agit du roman de Kent Wascom, Les nouveaux héritiers.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Cheminant vers l’ouest, ils avaient couvert plusieurs lieues dans l’arrière-pays. Trois nuits sur la route, ou ce qui passait pour tel, sans croiser âme qui vive. Neda avait choisi cette direction d’après les nuages qu’elle avait vus sur l’horizon le jour où elle avait sauvé Isaac de la noyade. Une promesse de pluie. Elle ne recherchait ni la civilisation ni la compagnie des gens : cette part d’elle-même avait succombé au désespoir qui l’avait portée à abandonner la seule personne qu’elle eût jamais aimée. De plus, elle savait ce que la loi de ce pays réservait à une femme seule avec un enfant, surtout une femme de son genre : c’était une époque où on jugeait bon de retirer de la circulation tous les dévoyés, le temps des asiles, l’époque où un mari ou tout autre homme pouvait, d’un trait de plume, faire enfermer une épouse rétive dans une cellule de trois mètres carrés pour le restant de ses jours. Neda avait séjourné quelque temps dans des endroits de ce type, au motif de dégénérescence, et s’était juré de ne plus revivre cela.

# 228 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

On ne perd pas les bonnes habitudes avec cette nouvelle année. Je vous partage donc un extrait de ma nouvelle lecture, La vertu du mensonge de Ellen G.Simensen de chez Gallmeister et qui sort jeudi en librairie.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

– Vous ne seriez pas professeur d’histoire, par hasard , demanda Johanna avec un sourire en coin, le premier depuis qu’ils avaient pris place dans la voiture.

– Papa est policier, déclara Annie à l’arrière.

– Policier ?

Lars perçut l’étonnement dans sa voix.

– Je crois que le métier de prof est plus mouvementé, s’empressa-t-il de dire pour couper court.

– Papa est enquêteur et il arrête des gens.

– Oui, si tu veux; concéda Lars en adressant à sa fille un sourire dans le rétroviseur comme pour atténuer ses dires.

– Mais c’est bien ce que tu fais. Et tu as sauvé les jeunes de l’eau quand l’homme leur a tiré dessus sur cette île.

Sans répondre, Lars se contenta de changer la position de ses mains sur le volant tandis qu’ils tournaient pour traverser le pont. Heureusement que Johanna n’était pas du genre bavard. Il comprenait que les gens aient envie de parler d’Utøya, mais chaque fois qu’il abordait le sujet, il savait qu’il ne fermerait pas l’œil de la nuit.

Johanna se pencha vers l’avant.

– Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle en fixant la cascade asséchée.

Sur le bord de l’éboulis de roches dans le lit du fleuve se dressait une haute sculpture surmontée d’une structure en acier poli.

# 227 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Que c’est dur encore ce matin, vivement cette fin de semaine que les vacances commencent. En attendant, je partage avec vous un extrait de ma nouvelle lecture, le nouveau Crumley de chez Gallmeister.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

– Oh, on n’a rien dit à personne, poursuivit-elle. On n’avait pas envie que les gens le sachent. On a fait ça à l’hôpital… (Puis elle se tut. Une ombre passa sur son visage.) Je ferais mieux de le laisser te raconter tout ça lui-même, dit-elle doucement. (Puis elle prit un bloc-notes sur le comptoir et commença à dessiner dessus.) Je vais te montrer comment y aller. Je lui passerais bien un coup de fil, mais il n’a pas de téléphone. (Elle déchira la feuille du bloc-notes, me la tendit comme s’il s’agissait du billet gagnant d’une loterie à laquelle je n’aurais pas participé, puis elle baissa les yeux et ajouta 🙂 En arrivant à la caravane, dis-lui que je vous rejoins très vite. Dès que Dulcy pourra me remplacer. Je rapporterai de quoi dîner. Et de la téquila. Et d’autres bières. On va se faire une bonne soirée …

# 226 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Ce matin, je partage avec vous un extrait de ma lecture en cours, Le koala tueur de Kenneth Cook. Je rigole beaucoup avec cette lecture, c’est génial.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Je fonçai à une vitesse incroyable en direction de l’autoroute et fus ravi de croiser une patrouille de police vers la jonction. Je la poursuivis en klaxonnant furieusement jusqu’à ce qu’elle s’arrête. Bondissant de mon camping-car, je courus vers la voiture. Deux policiers du Queensland, tous deux solennels, gros, le visage rubicond, sans un gramme d’humour et d’âge éternellement moyen, me lancèrent un regard impassible.

– Est-ce que vous pouvez me suivre, s’il vous plaît, dis-je d’une voix essoufflée. Un ami à moi est très soûl et il veut coucher avec ses serpents.

La pause qui suivit s’éternisa.

– Quoi ? finirent par demander les deux policiers à l’unisson.

– Un ami à moi est très soûl et il veut coucher avec ses serpents, répétai-je, mais cette fois-ci, en comprenant le sens de mes paroles.

Une autre pause s’éternisa.

– Pourriez-vous nous donner quelques précisions, monsieur ? me pria le conducteur.

En dépit des circonstances, je m’épatai du talent des policiers pour utiliser le mot « monsieur » comme une insulte.

– Oh zut, c’est trop compliqué à expliquer ! Est-ce que vous pouvez me suivre, s’il vous plaît ? C’est urgent.

# 224 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Ce matin, je partage avec vous un extrait de ma nouvelle lecture. Une relecture même, il s’agit de Conte de Noël de Charles Dickens. Je le relis pour le club de lecture de mon école. En plus cette édition est très importante pour moi, il s’agit de la collection La Bibliothèque de l’Aventure, c’est mon papa qui m’y avait abonné quand j’étais enfant. C’est en partie grâce à cette collection que la lecture est devenue ma passion.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

– Vous avez toujours été bon pour moi un bon ami, dit Scrooge. Merci.

– Vous allez être hanté par trois esprits ajouta le spectre.

La figure de Scrooge devint en un moment aussi pâle que celle du fantôme lui-même.

« Est-ce là cette chance et cet espoir dont vous me parliez, Jacob ? demanda-t-il d’une voix défaillante.

Oui.

– Je… Je… crois que j’aimerais mieux qu’il n’en fût rien, dit Scrooge.

– Sans leurs visites, reprit le spectre, vous ne pouvez espérer éviter mon sort. Attendez-vous à recevoir le premier demain quand l’horloge sonnera une heure.

– Ne pourrais-je pas les prendre tous à la fois pour en finir ? insinua Scrooge.

– Attendez le second à la même heure la nuit d’après, et le troisième la nuit suivante, quand le dernier coup de minuit aura cessé de vibrer. Ne comptez pas me revoir, mais, dans votre intérêt, ayez soin de vous rappeler ce qui vient de se passer entre nous. »

223 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Aujourd’hui, je vais vous partager un extrait de Orlando de Virginia Woolf. Je dois lire ce livre dans le cadre du club de lecture de mon école. Avec ce roman, je sors complètement de ma zone de confort. On verra bien ce que ça va donner, même si j’appréhende un peu ma lecture, les autres élèves ayant soit abandonné, soit pas tout compris. Mais bon, on verra bien. Vous l’avez-lu vous ?

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Il – car il n’y avait aucun doute quant à son sexe, bien que la mode du temps contribuât à le déguiser – était occupé à donner de grands coups de sabre sur une tête de Maure qui se balançait, accrochée aux solives. Celle-ci avait la couleur d’un vieux ballon de football, et plus ou moins sa forme, n’étaient les joues creuses et une ou deux mèches d’une chevelure sèche, grossière, pareille à celle d’une noix de coco. Le père d’Orlando, ou peut-être son grand-père, l’avait fait voler des épaules d’un immense païen surgi sous la lune au milieu des étendues barbares d’Afrique ; et maintenant elle se balançait, doucement, perpétuellement, dans la brise qui ne cessait de souffler à travers les pièces mansardées de la gigantesque demeure du seigneur qui l’avait occis.

# 222 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

J’ai commencé une nouvelle lecture dimanche soir, L’équarrisseur de Nadine Matheson. Je vous en propose un extrait ce matin.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Un muscle tressauta dans le cou d’Henley qui fit la grimace. L’équarrisseur. L’affaire qui avait tout changé. Ses collègues l’avaient félicitée, ses supérieurs avaient fait son éloge et on l’avait promue inspectrice, mais toute une partie d’elle-même lui avait été volée.

– Ça devait être génial de travailler là-dessus, continua le jeune policier. C’est ce qui m’a donné envie de faire partie de la SCU. La raison pour laquelle… Bon, une des raisons pour lesquelles je suis venu à Londres.

Bien qu’elle le sût nerveux, elle ne pouvait manquer l’étincelle d’enthousiasme familière dans ses yeux.

– Ne te laisse pas abuser par ce que tu as vu dans les médias, dit-elle. La SCU manque de fonds et de personnel. Je m’étonne qu’on ait seulement autorisé ton transfert. Écoute, la brigade criminelle moyenne emploie fréquemment une centaine de personnes sur une enquête, du surintendant aux civils. À la SCU, il n’y a que nous, et on passe donc énormément de temps à demander des services aux uns et aux autres. Ça n’a rien de romantique et toutes les félicitations qu’on s’attire sont de courte durée.

Henley se détourna, tapa un code qu’elle n’était pas censée connaître et poussa la porte.

# 221 – Le mardi sur son 31

Bonjour les amis,

Ce matin, je partage avec vous un extrait d’un classique de la littérature américaine, qui est sorti ce mois d’octobre avec une nouvelle traduction chez Gallmeister.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

Il ne leur fallut guère de temps, j’imagine, pour découvrir qu’ils n’avaient pas grand-chose à craindre du nouvel Inspecteur. C’est donc le coeur léger et avec la conscience heureuse d’être utilement occupés, pour leur propre bénéfice tout au moins, sinon pour celui de notre pays bien-aimé, que ces braves vieux messieurs vaquèrent aux diverses tâches que comportaient leurs fonctions. L’oeil sagace, derrière leurs lunettes, ils inspectaient la cale des navires. Il leur arrivait de faire des histoires à n’en plus finir pour des vétilles ; en revanche ils passaient à côté d’affaires plus importantes en raison d’un manque de discernement qui était tout simplement prodigieux. Lorsqu’une telle mésaventure leur arrivait, quand des marchandises de valeur avaient été débarquées en contrebande, peut-être même en plein midi et sous leur nez insouciant, rien ni personne ne pouvait égaler la diligence et la promptitude avec lesquelles ils bouclaient à double tour et scellaient à la cire toutes les ouvertures du vaisseau délinquant. Plutôt qu’un reproche pour leur négligence première, ils donnaient ainsi l’impression de mériter des éloges pour leur louable application une fois le mal fait, et de la reconnaissance pour leur zèle empressé dès lors que l’erreur n’était plus réparable.