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ÉVASION

Auteur : Benjamin Whitmer

Editions : Gallmeister

Genre : Roman noir

Titre Évasion

Quatrième de couverture :

1968. Le soir du Réveillon, douze détenus s’évadent de la prison d’Old Lonesome, autour de laquelle vit toute une petite ville du Colorado encerclée par les montagnes Rocheuses. L’évènement secoue ses habitants, et une véritable machine de guerre se met en branle afin de ramener les prisonniers… morts ou vifs. À leurs trousses, se lancent les gardes de la prison et un traqueur hors pair, les journalistes locaux soucieux d’en tirer une bonne histoire, mais aussi une trafiquante d’herbe décidée à retrouver son cousin avant les flics… De leur côté, les évadés, séparés, suivent des pistes différentes en pleine nuit et sous un blizzard impitoyable. Très vite, une onde de violence incontrôlable se propage sur leur chemin.

L’auteur en quelques mots :

Benjamin Whitmer est né en 1972. Il a publié des récits dans divers magazines et anthologies avant que ne soit publié son premier roman, « Pike », en 2010.

En 2015, il sort « Cry father », puis, en 2018, « Évasion » et enfin
« Les dynamiteurs » en 2020.

Ses romans, tous traduits par Jacques Mailhos, ont la particularité d’avoir été publiés en France mais pas aux États-Unis.
Il vit aujourd’hui avec sa famille dans le Colorado.

Ma chronique:

Le soir du Nouvel An 1968, 12 détenus décident de s’évader de la prison d’Old Lonesome dans le Colorado. Certains ont pour but de retrouver leur vie d’avant leur incarcération, d’autres ont pour seul but de profiter de cette nouvelle liberté volée.

De ce fait, Old Lonesome dégénère en terrain de chasse grandeur nature, où chacun à sa manière veut attraper ces taulards qui ne méritent pas d’être libres.

A partir de là, les prisonniers avancent droit devant, sans retour en arrière possible sous peine de signer leur arrêt de mort.

Les points de vue narratifs se succèdent, et nous découvrons l’histoire à travers les yeux des différents personnages, qui à mon goût étaient un peu trop nombreux; je m’y suis un peu perdue parfois, surtout avec leurs noms de voyous.

L’auteur nous emmène à travers une course poursuite infernale, rythmée, glaciale, et ne nous laisse aucun répit. Avez-vous déjà eu cette impression de retenir votre souffle pendant votre lecture? C’est exactement ce que j’ai ressenti tout au long de l’histoire. Plus je tournais les pages, plus l’horreur s’amplifiait, et j’assistais à une véritable chevauchée dans l’horreur, avec des passages à tabac d’une violence extrême.

Benjamin Whitmer nous livre un récit avec un langage cru, du terroir comme on dit, le tout dans une ambiance glauque, étouffante et glaciale. La violence est reine pendant ces presque 400 pages de roman, et l’auteur à l’art et la manière de la décrire.. un petit exemple pour les accro comme moi 😉
« Elle balance le plateau et projette les deux bols vers le visage d’Howard. Puis d’un geste vif, elle sort un marteau de la poche de son tablier et arme un joli swing qui s’achève sur le crâne d’Howard, enfoncé comme une cloison de plâtre.
Du sang jaillit du nouveau cratère qu’Howard a dans la tête et il essaie de lever sa garde pour empêcher Alice de le frapper de nouveau. N’y parvient pas. Au second coup le marteau se coince dans le crâne et Alice doit le secouer pour le dégager. »

J’ai énormément apprécié ce roman plus que noir qui m’a plus d’une fois glacé le sang. J’ai découvert Benjamin Whitmer et j’avoue que sa plume brute, précise, tranchante et précise est digne des romans les plus noirs ! Il nous livre là l’Amérique dans toute sa violence, dans toute sa noirceur.

Ma note:

9/10