# 150 – Le mardi sur son 31

mardi sur son 31

Bonjour tout le monde,

Je vous retrouve ce matin pour partager un extrait de ma nouvelle lecture, cette semaine, direction le Japon avec Petits oiseaux de Yôko Ogawa.

J’ai découvert un petit rendez-vous bien sympathique sur le blog Les bavardages de Sophie que je vais reprendre sur mon blog.

Le principe est simple, il suffit de proposer chaque mardi, une citation tirée de la page 31 de sa lecture en cours.

petits oiseaux

Il était difficile à ceux qui ne connaissaient pas le langage de l’aîné de le reproduire, ce qui était valable aussi pour le cadet. Il existait une différence entre comprendre et parler. Même si le petit garçon connaissait les mots correspondant aux images sur les cartes, ceux-ci n’étaient que de simples blocs, et il lui était impossible de restituer la charpente qui les articulait et le charme des résonances qui soutenait l’ensemble.

On ne pouvait que qualifier d’imbécile ce psycholinguiste qui s’en était débarrassé en traitant son langage comme des bruits parasites. Le langage du grand frère se trouvait à l’opposé du désordre. La grammaire suivait des règles strictes qui ne permettaient aucune exception, le vocabulaire était abondant, les temps, les genres et les conjugaisons étaient bien définis. Une sobriété agréable, une stabilité semblable à celle des sédiments accumulés de longues années durant et une subtilité surprenante dans les détails se côtoyaient merveilleusement.

 

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